Thèse soutenue

Le fait divers criminel dans la littérature contemporaine française (1990-2012). : enquête au cœur du Rouge, Mémorial au vif du Noir
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Fanny Mahy
Direction : Dominique Viart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française contemporaine
Date : Soutenance le 09/12/2013
Etablissement(s) : Lille 3 en cotutelle avec University of Western Ontario (London, Ont.)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Nelly Wolf
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Viart, Nelly Wolf, Daniel Vaillancourt, Mariana Ionescu, Cristina Caracchini
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Vaillancourt, Mariana Ionescu

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Notre représentation collective du fait divers a considérablement évolué au tournant des années 80 ; ainsi que le signale Marine M’sili, « si unanimement décrié, fustigé, condamné, [il] voit son statut se modifier jusqu’à prendre une valeur positive », y compris chez l’élite intellectuelle. Dans ce même tournant des années 80, la littérature évolue, selon Dominique Viart, vers la « transitivité », c’est-à-dire qu’elle ne se suffit plus à elle-même et nécessite un complément d’objet direct, le monde. Ce double « tournant » favorise la fréquence et le renouvellement des modalités de rencontres entre littérature et fait divers.Cette thèse se situe dans le prolongement de ces travaux mais vise plus spécifiquement à manifester l’importance des métamorphoses du fait divers criminel tel que recyclé dans la littérature contemporaine. Le corpus sélectionné comprend vingt-cinq œuvres à valeur d’échantillonnage, publié dans la période 1990-2012. Par une analyse des influences et des modalités de l’enquête et une exploration relevant à la fois de la criminologie littéraire et du mémorial aux victimes, la thèse démontre la richesse et la diversité des écritures du fait divers aujourd’hui.En effet, le renouveau du traitement de cette matière, ouvert aux avancées des sciences humaines, a majoritairement rompu avec les esthétiques réalistes du XIXe siècle aussi bien qu’avec les usages plus ludiques et expérimentaux du XXe siècle. De même, bon nombre d’écrivains se refusent à perpétuer la tradition paralittéraire et médiatique du monstrueux archaïque au profit de mises en questions socio-historiques et d’interrogations plus posées quant à la monstruosité, logée au vif de notre humanité.