Thèse soutenue

Utilisation des cellules souches induites à la pluripotence pour la modélisation pathologique du syndrome de Hutchinson Gilford

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Auteur / Autrice : Sophie Blondel
Direction : Xavier NissanMarc Peschanski
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire et moléculaire
Date : Soutenance le 04/09/2013
Etablissement(s) : Evry-Val d'Essonne
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale des Génomes aux organismes (Versailles ; 2000-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des Cellules Souches pour le Traitement et l’Etude des maladies Monogéniques (Evry, Essonne)
Jury : Président / Présidente : Sylvain Fisson
Examinateurs / Examinatrices : Annelise Bennaceur-Griscelli, Alexandre Méjat, Nicolas Lévy
Rapporteurs / Rapporteuses : Gisèle Bonne, Jean-Marc Lemaître

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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La progéria est une maladie génétique rare caractérisée par un vieillissement global, prématuré et accéléré entrainant le décès des enfants atteints aux alentours de l’âge de 13 ans. La compréhension des mécanismes moléculaires à l’origine de ce syndrome ont récemment permis de démarrer deux protocoles d’essai clinique, avec un objectif commun : ralentir la progression de la maladie en bloquant la maturation de la protéine mutée. Cependant, l’identification de nouvelles voies thérapeutiques reste encore, pour cette pathologie, un défi à relever. L’objectif de ce travail de thèse a consisté à utiliser le potentiel unique des cellules souches induites à la pluripotence (iPSCs) pour explorer les mécanismes cellulaires et moléculaires de ce syndrome, identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et proposer des pistes innovantes de traitement.La première étape de cette thèse s’est consacrée à la dérivation et la caractérisation des lignées d’iPSCs à partir de cellules de patients atteints par ce syndrome. De manière surprenante,cette étude a mis en évidence une préservation des neurones générés à partir d’iPSCs de patients progeria. L’étude des mécanismes moléculaires à l’origine de cette protection neuronale a par la suite permis d’identifier l’implication d’un microARN, miR-9, capable de réguler l’expression de la progérine et de protéger les neurones de ce vieillissement accéléré. La seconde partie de ces travaux de thèse s’est attachée à explorer le potentiel de ces cellules pour étudier l’efficacité des composés proposés aux patients dans le cadre des différents essais cliniques réalisés ces dernières années. Bien que l’ensemble des molécules testées améliore de façon significative les défauts de structuration de l’enveloppe nucléaire, nos travaux soulignent un certain nombre de différences fonctionnelles tant au niveau de leurs effets sur la prolifération cellulaire que sur la différentiation ostéogénique ou encore le métabolisme énergétique. Enfin, sur la base de ce travail de modélisation pathologique, la dernière partie de ce projet de thèse a eu pour objectif de développer et réaliser un criblage à haut contenu de plus de vingt mille petites molécules pouvant réguler le processus de maturation de la prélamine A. Au cours de cette étude, onze composés à fort potentiel thérapeutique ont été identifiés, dont trois appartenant à la même famille chimique, les mono-aminopyrimidines, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques dans la progéria.