Auteur / Autrice : | Jean-Baptiste Eczet |
Direction : | Michael Houseman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Religions et systèmes de pensée |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Marie Peatrik |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail est une monographie sur les Mursi, un groupe de quelques milliers d’individus vivant dans la vallée de l’Omo, dans le sud-ouest éthiopien. Cette monographie s’attache à rendre compte des pratiques esthétiques des Mursi (anthroponymie, poésie, ornementation corporelles, danses) et des processus de socialité qu’elles créent. En d’autres termes, il s’agit de voir ces pratiques comme constituant des registres de relations à part entière. L’argument défendu dans ce travail est donc double. D’une part, les pratiques poétiques et plastiques sont irréductibles à du symbolisme et doivent être appréhendées dans leurs ressorts interactionnels et communicationnels, d’autant qu’elles sont omniprésentes au quotidien chez les Mursi comme chez de nombreux groupes pastoraux de l’Afrique de l’Est. D’autre part, et en conséquence, il existe une articulation entre ces pratiques et d’autres domaines trop longtemps tenus pour indépendants d’elles : le pastoralisme et le politique. En effet, si le quotidien des personnes passe par l’usage de formes poétiques et plastiques, ces dernières ont forcément un rôle à jouer dans le type de pastoralisme et dans la forme du politique propre aux Mursi