Le décor des tables de Canons d'Eusèbe dans l'enluminure médiévale arménienne et l'iconographie de la Jérusalem céleste : étude comparative sur le thème de la Jérusalem céleste dans l'art chrétien du IVe à la fin du XIIIe siècle
| Auteur / Autrice : | Rouzanna Amirkhanian |
| Direction : | Jean-Pierre Mahé |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Histoire du Caucase chrétien |
| Date : | Soutenance en 2013 |
| Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
| Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques (Paris) |
| Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Sodini |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le mythe de la jérusalem céleste tient un rôle special dans l’imaginaire religieux de la chrétienté antique et médiévale. Il a donné naissance à un vaste thème iconographique qui a eu de très nombreuses traductions dans l’art sacré chrétien, aussi bien en orient qu’en occident. De ce matériel iconographique maintes fois analysé dans la recherche moderne, a été omis le motif architectural qui sert à encadrer, dès la haute époque de l’iconographie chrétienne, les tables de concordance évangelique inventées par eusèbe, évêque de césaree, dans la première moitié du ive siècle. Ce décor fut ensuite repris, dès l’époque paléochrétienne, dans de nombreux codices grecs, latins, arméniens, syriaques, géorgiens et éthiopiens. Analysant l’enluminure des manuscrits arméniens médiévaux, la thèse examine la genèse de l’encadrement artistique des tables de canons dans son rapport étroit avec les Œuvres de l’antiquité chrétienne, qui attestent la transposition en images de l’église du saint-sépulcre de jérusalem et tendent à évoquer la jérusalem céleste par la représentation de la cité terrestre et de ses sanctuaires symboliques. L’étude suit également l’évolution de la tradition iconographique des tables de canons au sein de l’enluminure médiévale, ou elle se charge de motifs et de contenus nouveaux. Des liens s’établissent, tant sur le plan formel que sémantique, entre le nouvel encadrement des tables eusébiennes et les images emblematiques de la jérusalem céleste dans l’iconographie médiévale. On s’efforce ainsi d’offrir le premier examen circonstancié confrontant deux thèmes de l’iconographie chrétienne qui ont été abordés jusqu’ici distinctement