Thèse soutenue

La pensée de Georges Bataille peut-elle constituer un apport pour les sciences de gestion ? : l’exemple de la gestion des risques psycho-sociaux dans les organisations

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Auteur / Autrice : François de March
Direction : Yvon Pesqueux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 10/12/2013
Etablissement(s) : Paris, CNAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Abbé Grégoire (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire de recherche en sciences de l'action (Paris)
Jury : Président / Présidente : Rémi Jardat
Examinateurs / Examinatrices : Julia Kristeva
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Michel Besnier, Jérôme Méric

Résumé

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L’objectif de ce travail est de questionner l’œuvre de l’écrivain français Georges Bataille (1897-1962) pour déterminer si elle permet ou non d’apporter de nouveaux points de vue ou de nouvelles voies de résolution des problèmes posés en sciences de gestion. Les textes sollicités sont d’abord les essais théoriques, mais aussi certaines œuvres de fiction. Ceux qui sont à l’origine de la notion de « dépense », centrale pour l’ensemble de l’œuvre, les articles correspondant aux diverses activités groupales dans les années 1930, les essais de La Somme Athéologique pendant la guerre et ceux de La Part maudite après-guerre sont examinés. On montre alors que les « notions » que ces textes mettent en jeu, qui témoignent d’une anthropologie déchirée (dépense productive / dépense improductive, homogène / hétérogène, souveraineté, communication, interdit / transgression, possible / impossible…), peuvent ouvrir des pistes de recherche dans de nombreux thèmes de sciences de gestion : le pouvoir, la culture d’entreprise, la criminalité dans les organisations, le changement organisationnel, le sens du travail, l’éthique, l’épistémologie, les rapports entre le management et les sociétés, la sexualité dans les organisations…Trois notions de Bataille (dépense, souveraineté, communication) sont ensuite sollicitées pour analyser en détail les problèmes posés par la « gestion » des risques psychosociaux. Huit cas d’organisations servent de support à l’analyse.Au final, la thèse conclut à la pertinence du recours à la pensée de Bataille pour conduire des recherches en management.