L'art emblématique d'Henri Peacham à travers l'étude de Minerva Britanna (1612)
Auteur / Autrice : | Julie Corre |
Direction : | Monique Vénuat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et litteratures etrangeres |
Date : | Soutenance le 07/06/2013 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Monique Vénuat |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Jacques Chardin, Michèle Vignaux d'Hollande |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Henry Peacham fait publier, en 1612, un ouvrage qu’il a longuement retravaillé à partir de manuscrits qui en constituent la matrice. Ainsi, Minerva Britanna voit le jour alors même que l’Angleterre pleure la mort du jeune Henri, prince héritier de la couronne et destinataire du recueil d’emblèmes d’Henry Peacham. Cette thèse propose une étude de l’art emblématique de ce polygraphe anglais peu connu et peu acclamé par la critique. Elle prend appui sur l’examen minutieux de son recueil, Minerva Britanna et s’attache à démontrer la qualité graphique des pictura emblématiques ainsi que la polyvalence des thèmes abordés par l’emblémiste.Un premier temps aborde la question de l’art emblématique d’Henry Peacham sous un angle biographique et bibliographique. Cette partie initiale nous donne l’occasion de découvrir la genèse de l’ouvrage ainsi que sa composition avant de nous pencher sur le développement du genre emblématique en Angleterre. L’étude vise plus précisément à démontrer que l’ouvrage de Peacham prend des accents militants et que l’auteur se veut le porte-parole des artistes anglais dont le statut demeure très instable.La deuxième partie se penche sur la question générique. On remarque que Minerva Britanna tient à la fois du conduct book anglais mais également du genre des specula principum en passant par celui du memento mori. Cela nous permet de mettre en évidence la polyvalence de ce recueil d’emblèmes mais également l’éclectisme du style peachamien. Ce deuxième temps est, en outre, l’occasion de faire le point sur les sources de l’auteur et sur la manière dont il clame son désir d’originalité tout en revendicant ses diverses sources d’inspiration.Enfin, une troisième partie vise à démontrer Minerva Britanna constitue une analyse des premières années du règne jacobéen. Il est ainsi question de politique intérieure puisque le recueil évoque tour à tour la philosophie du règne, la notion d’absolutisme monarchique, mais aussi les difficultés d’ordre religieux auxquelles doit faire face le roi. La politique extérieure du royaume est scrutée de près. Minerva Britanna témoigne en effet de l’épineux projet d’Union entre l’Angleterre et l’Écosse, ce qui nous amène également à nous pencher sur la question de l’identité nationale ainsi que sur l’ouverture au monde du royaume d’Angleterre.