L'effet du degré d'(in)certitude sur la variabilité objective des groupes.
Auteur / Autrice : | Helene Font |
Direction : | Delphine Martinot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Doctorat Psychologie |
Date : | Soutenance le 04/03/2013 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire de psychologie sociale et cognitive (Clermont-Ferrand ; 1984-...) |
Jury : | Président / Présidente : Serge Guimond |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Desrichard, Christine Roland-Lévy, Peggy Chekroun, Markus Brauer | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Desrichard, Christine Roland-Lévy |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Alors que de nombreuses recherches se sont intéressées à la variabilité perçue des groupes (Park & Rothbart, 1982; Quattrone & Jones, 1980), l’existence de différences de variabilité objective entre les groupes sociaux n’a suscité que peu de recherches. Il a néanmoins été montré que le pouvoir détenu par un groupe pouvait augmenter sa variabilité objective. Si les résultats des quelques études réalisées sur le sujet tendent vers cette conclusion, des résultats contradictoires ont également pu être observés. L’objectif de cette thèse est de mieux comprendre ces différences de variabilité objective, notamment via l’étude de l’(in)certitude, définie comme la capacité à comprendre et à prédire son environnement. Après une revue des nombreux concepts associés au terme d’ « incertitude »,nous proposons cinq études qui visent à définir précisément l’« (in)certitude » manipulée dans cette thèse. Par la suite, nous testons l’hypothèse d’une augmentation de la variabilité objective avec le degré de certitude au travers de six études, dont trois en contexte écologique. Dans les expériences en laboratoire, le degré d’(in)certitude ressentie par les membres de groupes artificiels a été expérimentalement manipulé et la variabilité des groupes mesurée par diverses méthodes (écart à la norme et distance entre les choix des membres). Cette manipulation expérimentale de l’(in)certitude a également été testée en contexte écologique avec les membres de groupes naturels. Enfin, deux études ont traité des données écologiques recueillies lors de la Coupe du Monde de Football 2010 et dans une enquête internationale et longitudinale, l’European Values Survey. Nos résultats montrent qu’il semble possible d’influencer la variabilité des groupes par une modification de l’(in)certitude ressentie par leurs membres. Les groupes composés de membres certains sont objectivement plus variables que les groupes composés de membres incertains. De plus, en laboratoire comme avec les données écologiques, nous avons pu établir un lien entre nos recherches et les précédentes concernant l’effet du pouvoir sur la variabilité objective.