Thèse soutenue

Le problème du temps chez Saint Augustin et Saint Thomas d’Aquin

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Afraa Ismael
Direction : Claudie Lavaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie (métaphysique, épistémologie, esthétique)
Date : Soutenance le 10/04/2013
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences, Philosophie, Humanités (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Bermon
Examinateurs / Examinatrices : Claudie Lavaud, Mohamad El Oraiby, Luc-Thomas Somme, Patrice Cambronne, Jérôme Lagouanère
Rapporteurs / Rapporteuses : Mohamad El Oraiby, Luc-Thomas Somme

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse a pour objet l’étude de la problématique du temps dans les réflexions de Saint Augustin et Saint Thomas d’Aquin, lesquels représentent un lien capital entre la pensée philosophique de l’Antiquité et celle de la période contemporaine. Elle vise dans un premier à analyser les théories développées par ces deux philosophes sur la notion et la mesure du temps pour répondre à la question de savoir quelle réalité il revêt et comment la mesurer. Cette étude cherchera, par son examen des corpus référentiels de Saint Augustin et de Saint Thomas d’Aquin, à déterminer s’il est possible d’y trouver la réponse dans le changement, le mouvement, la succession, la durée, l’instant ou le présent ou s’il faut concevoir le temps comme une forme du monde objectif ou comme schéma d’appréhension tributaire du sujet. La première partie de cette recherche répondra à la question de savoir si le temps reflète les propriétés du monde objectif en lui-même ou du monde subjectif, ou s’il est de l’ordre des relations que nous entretenons avec ces deux mondes. La seconde analysera la problématique du temps entre son origine et sa fin (la création et l’éternité). Nous chercherons à savoir jusqu’à quel point il est possible de démontrer que l’analyse philosophique du temps, ces deux auteurs ne constitue pas un moment absolument autonome, mais une reprise du problème du temps dans une théologie de la création et de l’éternité. En analysant les quatre thèmes que sont, la réalité, la mesure du temps, la création et l’éternité et certains concepts qui leurs sont liés, nous déterminerons s’il est possible de soutenir qu’il y a une séparation totale entre le temps en tant que catégorie cosmique et le temps en tant que catégorie psychologique. Nous établirons de façon précise, dans quelles limites il est possible de démontrer que les réflexions philosophiques de Saint Augustin et Saint Thomas d’Aquin sur le temps se présentent comme deux théories différentes, l’une qui soutient parfaitement la réalité subjective du temps qui permet à Saint Augustin d’être considéré comme l’un des fondateurs les plus marquants de la phénoménologie du temps alors que au contraire, Saint Thomas d’Aquin démontre indéniablement sa réalité objective, dans la continuité de l’objectivité aristotélicienne du temps.