Thèse soutenue

La protéine d’inclusion cylindrique (CI) : un facteur viral clé dans l’adaptation du LMV à la résistance conférée par eIF4E chez la laitue
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Auteur / Autrice : Maud Sorel
Direction : Sylvie German-Retana
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences, technologie, santé. Biologie végétale
Date : Soutenance le 19/12/2013
Etablissement(s) : Bordeaux 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Michel Hernould
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie German-Retana, Véronique Brault, Jean-Luc Gallois
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Desbiez, Emmanuel Jacquot

Mots clés

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Résumé

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Les facteurs d’initiation de la traduction sont des protéines de plante cruciales pour l’établissement du cycle viral des Potyvirus. Des mutations dans ces facteurs sont la source de résistances récessives chez de nombreuses plantes d’intérêt agronomique. Ces résistances peuvent être déjouées par les Potyvirus, principalement par l’acquisition de mutations dans la VPg (Viral Protein Genome-linked) permettant de rétablir une interaction compatible avec les formes mutées des facteurs eIF4E. Ce modèle simple de co-évolution n’est pas applicable au pathosystème Laitue/LMV (Lettuce mosaic virus). En effet, chez la laitue, deux allèles mo11 et mo1² du gène mo1 codant pour eIF4E confèrent la résistance au LMV. Dans ce pathosystème, la VPg n’a été associée qu’au contournement de l’allèle de résistance mo11. Un deuxième facteur de virulence entre en jeu : la protéine CI (Cylindrical Inclusion, helicase caractéristique des potyvirus), responsable du contournement des résistances mo11 et mo1². L’étude approfondie de la diversité naturelle du LMV a permis d’identifier 4 positions en acides aminés dans la CI, potentiellement impliquées dans le mécanisme de contournement. Celles-ci ont été étudiées par une approche de génétique inverse. Les résultats mettent pour la première fois en évidence l’existence d’un contournement de résistance partiel (toutes les plantes ne sont pas infectées) et graduel (la proportion de plantes infectées augmente avec le nombre de mutations). Par ailleurs, ce contournement est associé au rétablissement du mouvement en systémie du virus en contexte de résistance et est dépendant du fond génétique du virus.