Thèse soutenue

Quelle gestion intégrée du fleuve Niger au Mali ? : Normes, usages, régulations, territorialités locales dans les Communes riveraines des Cercles de Ségou et de Mopti

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Auteur / Autrice : Baba Coulibaly
Direction : Elisabeth DorierSamba Diallo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 02/12/2013
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Université de Bamako. Institut Supérieur de Formation et de Recherche Appliquée
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Population-environnement-développement (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Claude de Miras
Examinateurs / Examinatrices : Elisabeth Dorier, Samba Diallo, Claude de Miras, Anne Ouallet, Moussa Sissoko, Carole Barthélémy
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Ouallet, Moussa Sissoko

Résumé

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Le fleuve Niger est aujourd’hui confronté à des menaces naturelles et anthropiques dont la solution relève à la fois d’arbitrages locaux et de considérations d’ordre international. Sa riche histoire montre une succession de régulations et de logiques locales de gestion selon le temps et l’espace. Le fleuve Niger a été au cœur des stratégies de dominations locales et coloniales. Ces modes de régulations locales laissent de plus en plus la place à des systèmes de gestion plus intégrés. Cette recherche porte sur la gouvernance de l’eau du fleuve Niger à Ségou et à Mopti. Elle vise à comprendre les dynamiques d’acteurs, notamment les stratégies, les rapports et les interactions des acteurs autour de l’eau dans le contexte de décentralisation, mais aussi leurs perceptions concernant l’eau du fleuve. Les résultats montrent la complexité de la gouvernance de l’eau notamment en ce qui concerne la régulation et les articulations étroites entre des dynamiques globales et locales. La méconnaissance et l’inapplication des textes régissant le domaine de l’eau caractérisent la gouvernance du fleuve Niger. La multiplicité des acteurs entraine le chevauchement des rôles et les risques de conflits de compétences. Ensuite, la mise en œuvre de cette gouvernance implique des relations complexes entre les multiples acteurs. Cette complexité renvoie à des questions de territoires et de territorialités notamment dans le Delta intérieur. Enfin, la décentralisation a favorisé l’implication directe des acteurs locaux dans la gestion des ressources locales. Mais elle a également exacerbé les risques de conflits entre les multiples acteurs en quête de leadership et de légitimité autour du fleuve.