Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Gwendoline Nauwelaërs
Direction : Valérie FessardSophie Langouet-Prigent
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Vie-Agro-Santé (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016)

Résumé

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Les amines hétérocycliques aromatiques (AHA), sont des contaminants environnementaux majoritairement présents dans la viande cuite et la fumée de cigarette. Ils sont classés cancérogènes possibles et probables pour l'homme et pourraient être impliqués dans l'augmentation de l'incidence de certains cancers. Aujourd'hui, il s'avère nécessaire de préciser le risque que ces contaminants représentent pour l'homme. Dans ce but, la caractérisation de leur potentiel génotoxique via la formation des adduits à l'ADN et l'étude de leurs voies de bioactivation ont été tout d'abord réalisées dans des hépatocytes humains en culture primaire, puis étendues à un modèle extra-hépatique, les lymphocytes humains. Notre étude montre que les AHA forment des niveaux d'adduits à l'ADN élevés et comparables à ceux formés par le cancérogène humain 4-ABP. Ces niveaux sont 10 à 100 fois plus élevés dans les hépatocytes humains que dans ceux de rat. Les lymphocytes peuvent aussi bioactiver les AHA en des composés capables de former des adduits à l'ADN. Cette étude confirme que les AHA sont activées chez l'homme de façon importante par l'intermédiaire de voies métaboliques spécifiques ce qui peut expliquer les différents niveaux de dommages observés chez l'homme. L'implication des tissus extra-hépatiques dans cette activation reste à poursuivre. Comme selon nos résultats, les adduits à l'ADN sont formés à des niveaux d'expositions faibles et sont persistants, ces contaminants représentent bien un danger pour l'homme qui serait sous-estimé par les études chez l'animal.