Écologie des interactions entre la mouche du chou Delia radicum et ses ennemis naturels : de la parcelle au paysage
| Auteur / Autrice : | Céline Josso |
| Direction : | Denis Poinsot, Anne-Marie Cortesero |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Biologie |
| Date : | Soutenance en 2012 |
| Etablissement(s) : | Rennes 1 |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Vie-Agro-Santé (Rennes) |
| Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Résumé
L'objectif de ce travail de thèse était de comprendre les interactions entre la mouche du chou, Delia radicum, et ses principaux ennemis naturels dans un paysage agricole. Pour cela, nous avons mené une étude pluridisciplinaire, en utilisant des approches paysagères et de génétique des populations et en travaillant à plusieurs échelles spatiales, depuis celle de la plante jusqu'à celle du paysage. Nous avons mis en évidence des éléments du paysage et des pratiques de travail du sol limitant la colonisation des parcelles et les dégâts occasionnés par D. Radicum, et favorisant la régulation naturelle par ses prédateurs et parasitoïdes. Nous avons observé une faible structuration des populations du ravageur pouvant être attribuée à des capacités de dispersion ou des densités de population élevées. Les deux espèces de parasitoïdes ont montré une structuration des populations plus marquée, suggérant des déplacements d'individus plus restreints que leur hôte. Chez ces espèces, la distance géographique ne semble pas constituer un facteur essentiel dans la structuration des populations. Enfin, à une échelle plus fine, nous avons déterminé le comportement d'exploitation des ressources par la mouche du chou et son parasitoïde A. Bipustulata. L'agrégation des pontes de D. Radicum résulte d'une exploitation de certaines plantes par plusieurs femelles, chacune déposant un nombre limité d'œufs. Entre chaque évènement de ponte, les femelles semblent réaliser des déplacements très limités. De leur côté, les femelles du parasitoïde généraliste A. Bipustulata utilisent vraisemblablement de manière successive des indices olfactifs liés à la plante hôte puis à son hôte D. Radicum dans la séquence comportementale précédant la ponte.