Thèse soutenue

Montesquieu lecteur de Machiavel : enquête sur les fondements de la liberté des modernes

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Auteur / Autrice : Daniel Mansuy Huerta
Direction : Philippe Bénéton
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme, des organisations et de la société (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016)

Résumé

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Notre recherche se propose de suivre le fil du dialogue noué entre Montesquieu et Machiavel. Le dialogue est certes caché, puisque Montesquieu ne nomme que très rarement son prédécesseur florentin, mais on peut penser qu’il s’agit d’un dialogue central dans l’articulation de la philosophie politique moderne. La thèse est divisée en trois parties. La première, intitulée « Art d’écrire et art de lire : Machiavel et Montesquieu », cherche à justifier la perspective utilisée lors de l’enquête, inspirée des travaux de Leo Strauss sur l’écriture ésotérique. La deuxième partie, dont le titre est « Le moment machiavélien de Montesquieu : les Considérations sur les Romains », tente de montrer la profondeur de l’influence machiavélienne dans ce texte publié en 1734. Montesquieu fonde en effet sa réflexion concernant l’histoire de Rome à partir des idées exposées dans les Discours sur la première décade de Tite-Live. Nous examinons notamment l’analyse du phénomène « Rome » et le problème religieux dans son rapport avec la politique. Dans notre troisième partie, intitulée « Présence et distance de Machiavel : le projet de l’Esprit des lois », nous cherchons à comprendre le projet politique et philosophique de Montesquieu à partir de son rapport avec Machiavel. Il est vrai que, par moments, le dessein libéral de Montesquieu vise à réfuter certains paradigmes machiavéliens, mais cette réfutation est toujours menée sur le terrain du Florentin. Nous essayons donc de montrer comment Montesquieu entend apporter une réponse aux problèmes soulevés par Machiavel, en acceptant les termes de ce dernier : il pose ainsi les bases de ce que va devenir la liberté des modernes