Thèse soutenue

L’esthétique de l’altérité dans le cinéma de David Lean, du "Pont de la rivière Kwai" (1957) à "La route des Indes" (1984)

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Auteur / Autrice : Mehdi Derfoufi
Direction : Giusy Pisano
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts
Date : Soutenance le 27/06/2012
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Littératures, savoirs et arts (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne)
Jury : Président / Présidente : Jean-Loup Bourget
Examinateurs / Examinatrices : Giusy Pisano
Rapporteurs / Rapporteuses : Geneviève Sellier, Laurent Jullier

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse porte sur l’émergence, puis l’évolution, d’une esthétique de l’altérité dansle cinéma de David Lean à partir du Pont de la Rivière Kwaï (1957) et jusqu’à sondernier film réalisé, La Route des Indes (1984). Elle adopte également la perspectived’une réévaluation qualitative du cinéma du cinéaste britannique, en mettant au jourles fondements idéologiques qui expliquent sa marginalisation dans le contextefrançais.Cette thèse interroge la façon dont le cinéma de David Lean contribue aux définitionsanthropologiques et culturelles de l’identité occidentale, dans sa relation avecl’altérité orientale. Le rôle des représentations de genre, de race et de classe estexaminé en lien avec les techniques cinématographiques dans la perspective de faireapparaître l’historicité et l’ethnicité des modalités de la figuration.L’analyse détaillée des quatre films que David Lean a consacrés à la représentationde l’histoire impériale britannique s’accompagne d’une étude précise du contexte deproduction de chacun des films. De plus, les filiations cinématographiques sontprises en compte afin de situer les films dans une histoire des représentations del’altérité. Le rôle central de la relation coloniale et postcoloniale dans l’élaborationd’une esthétique de l’altérité est envisagé tout au long de la période étudiée.Cette thèse aboutit à la conclusion d’une esthétique de l’altérité structurée par lanécessité pour la civilisation occidentale d’intégrer la notion de crise dans unprocessus de reconfiguration permanent. Cette nécessité émerge avec lesindépendances et la décolonisation. Elle s’impose à partir des années 1970 avecl’autonomie des sujets dominés qui composaient jusque-là l’Orient imaginaire