Des revues populaires aux revues spécialisées de cinéma en France (1945-1952)
Auteur / Autrice : | Xavier Bittar |
Direction : | Laurence Schifano |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'art |
Date : | Soutenance le 03/05/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Jean Antoine Gili |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Schifano, Jean Antoine Gili, Laurent Le Forestier, Antoine de Baecque | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Antoine Gili, Laurent Le Forestier |
Mots clés
Résumé
Encore peu étudiée, l’histoire des revues cinématographique françaises pendant la période de la Libération et de l’après-guerre (1945-1952) voit se dessiner une ligne de partage entre les revues spécialisées et les grandes revues populaires comme Cinémonde, Ciné-Miroir ou Mon Film qui reprennent des rubriques anciennes comme celle du « film raconté ». L’Ecran Français, en intégrant des éléments propres aux revues populaires (Courrier des lecteurs, publicité et fascination pour la star) et aux revues spécialisées (positionnement politique et discours averti sur le cinéma), propose un temps la synthèse inédite de ces deux courants. C’est autour de la visée didactique et morale que s’établit apparemment la distinction qui deviendra de plus en plus nette au fil des années. La volonté commune des revues spécialisées est en effet de faire partager un enseignement du cinéma en s’inscrivant dans la continuité des mouvements d’éducation populaire. Certaines revues sont issues de ciné-clubs laïcs (Ciné-Club et Informations-Ufocel) ou catholiques (Télé-Ciné). D’autres, telle la prestigieuse Revue du cinéma fondée par Jean George Auriol, et La Gazette du cinéma dirigée par Maurice Schérer, défendent avec force le cinéma américain : elles ont ainsi constitué un « terrain expérimental » pour les tout nouveaux Cahiers du cinéma. Proche dans l’esprit de la revue Raccords, Positif semble recueillir et transmettre l’héritage de deux revues assez confidentielles : Saint Cinéma des Prés, qui défendait autant le cinéma expérimental que le cinéma américain classique, et L’Age du cinéma, qui revendiquait une approche surréaliste tout en refusant les films relevant d’un avant-gardisme trop signifié. La grande cinéphilie des années cinquante et soixante s’avère indissociable de la cinéphilie méconnue de l’immédiat après-guerre.