Statut, rôle et influence de la préparation mentale sur la performance du footballeur professionnel en France
Auteur / Autrice : | Charles Debris |
Direction : | Jaoued Bouslimi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives |
Date : | Soutenance le 07/02/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Pain |
Examinateurs / Examinatrices : Jaoued Bouslimi, Jacques Pain, Bertrand During, Gilles Lecocq | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bertrand During, Gilles Lecocq |
Mots clés
Résumé
L’objet de cette recherche expérimentale est d’analyser le statut, le rôle et l’influence de la préparation mentale sur la performance individuelle du footballeur professionnel évoluant dans des équipes françaises. L’échantillon est constitué de 168 joueurs professionnels de sexe masculin ayant une moyenne d’âge égale à 25,7 (± 4,8) et issus de trois niveaux de jeu : Ligue 1, Ligue 2, National. Une équi-répartition de la population expérimentale a permis une description et une analyse détaillée des modalités de l’entraînement mental dans ce sport collectif. La méthode expérimentale retenue fut le questionnaire. Cet outil d’enquête a été construit à partir de questions fermées, avec une échelle de 1 à 9, et sous forme de classement. L’ensemble du « questionnaire joueur » porte sur 35 questions sous administration directe. Nous avons procédé à une distribution de 232 questionnaires afin d’optimiser le taux de retour qui s’est élevé à 168 unités (72,4 %). Les résultats de l’étude ont montré que la prise en charge du facteur psychologique est très peu traitée dans les clubs par des préparateurs mentaux ou des psychologues du sport diplômés et par l’entraîneur, au contraire des aspects technico-tactiques et physiques qui sont, quant à eux, traités de façon très importante par lui-même et son staff. L’absence de préparation mentale a très peu d’influence sur la performance individuelle ce qui contraint les joueurs à s’autogérer mentalement. Cette autogestion a beaucoup d’influence sur la performance individuelle et produit un effet modéré sur la performance collective. Selon la population de l’étude, le mode de prise en charge des facteurs psychologiques détermine le niveau de performance individuelle du footballeur professionnel. L’autogestion a beaucoup d’influence tandis que l’absence de préparation mentale en a très peu. Ce travail de recherche a démontré que la psychologie du sport est jugée comme un pilier de la pratique des footballeurs, mais son institutionnalisation demeure instable et fragile. L’étude a démontré que le suivi psychologique doit s’installer avec des professionnels diplômés dans les clubs français pour accompagner les joueurs dans leur quête de performance. Cette longue recherche expérimentale a tenté d’apporter une nouvelle pierre à l’édifice de la préparation mentale dans le football.