Thèse soutenue

Les salons caricaturaux au XIXe siècle : des origines à l'apogée

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Auteur / Autrice : Yin-Hsuan Yang
Direction : Ségolène Le Men
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 06/01/2012
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Bertrand Tillier
Examinateurs / Examinatrices : Ségolène Le Men, Bertrand Tillier, Laurent Baridon, Marie-Hélène Girard, Michel Melot
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Baridon, Marie-Hélène Girard

Résumé

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Le Salon caricatural est le compte rendu comique composé de charges d’œuvres d’art exposées au Salon. Les premiers Salons caricaturaux apparaissent au début des années 1840, et c’est sous le Second Empire que ce genre de revue parodique atteint son apogée, obtenant un succès dans la presse satirique illustrée. Sous prétexte de faire rire, cette critique en images met en œuvre un moyen efficace de juger l’art, qui fonctionne en contrepoint de la critique d’art écrite. Les enjeux critiques que propose cette imagerie comique s’inscrivent en fait comme découlant des discussions sur les rapports entre l’image et le texte, ainsi que le révèlent les trois modèles de 1846. Sensibles à l’actualité artistique, les dessinateurs du Salon caricatural jouent souvent un rôle multiple, tantôt celui du railleur inoffensif, tantôt celui du critique sérieux, tantôt encore celui de l’artiste exposant. Dans les revues parodiques se reflètent non seulement la réaction caractéristique du public bourgeois, mais parfois aussi le goût personnel et les jugements esthétiques des dessinateurs eux-mêmes vis-à-vis des œuvres d’art contemporaines. Face à un art en pleine transition durant le Second Empire, le Salon caricatural prend part d’une manière active à la réception de l’art par une formule sarcastique qui traduit à la fois le dégoût pour l’école classique en voie de déclin et le rejet des formes novatrices, notamment Courbet et son réalisme. Cette version drolatique et insolite de l’histoire de l’art fournit aussi une nouvelle perspective à l’histoire de la critique d’art.