Thèse soutenue

Rôle de l'ATP extracellulaire et de ses métabolites au cours de la tuberculose

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Auteur / Autrice : Nicolas Dubois
Direction : Brigitte Gicquel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

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Résumé

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La tuberculose est principalement une maladie pulmonaire qui fait suite à l'inhalation de gouttelettes infectieuses contenant la bactérie Mycobacterium tuberculosis. Suite à la rencontre avec le bacille, les macrophages alvéolaires envahissent l'épithélium, sécrètent des cytokines et des chimiokines qui permettent le recrutement et l'activation de cellules immunitaires. Cette réponse de l'hôte contre la bactérie entraîne la formation d'un granulome. Les granulomes sont considérés comme des structures protectrices pour l'hôte, car ils permettent de contenir l'infection dans 90% des cas. Cependant, ils ne permettent pas l'élimination de M. Tuberculosis. Le développement d'une nécrose centrale est un élément caractéristique des granulomes humains. Le caseum qui apparaît est du à la mort des phagocytes infectés. Ce phénomène s'accompagne de l'établissement d'un contexte hypoxique. Le microenvironnement ainsi généré impacte fortement la réponse immunitaire au sein du granulome. En particulier, l'ATP extracellulaire (eATP) associé à la mort cellulaire est un élément important de signalisation et module le comportement des Mφ. Au cours de notre étude, nous nous sommes intéressés au rôle de l'eATP et de ses produits de dégradation (l'ADP, l'AMP, l'adénosine et l'inosine) au cours de l'infection de Mφ par M. Tuberculosis. Nous avons tout d'abord montré que l'infection de Mφ primaires humains par M. Tuberculosis module l'expression de la voie de l'eATP. Nous avons ensuite montré que la dégradation de l'eATP module le comportement des Mφ dans un modèle d'infection in vitro. Dans un autre volet de notre travail, des résultats préliminaires montrent qu'il est possible de cibler cette voie à l'aide de drogues et de modifier ainsi le déroulement de l'infection in vivo dans un modèle murin d'infection par voie intranasale. Notre travail souligne la nécessité de prendre en compte les modifications du microenvironnement quand on étudie les relations hôte - pathogène au cours de la TB.