Auteur / Autrice : | Pascaline Bourgain |
Direction : | Jean-Claude Gascard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Océanographie physique |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au cours de ces dernières décennies, le climat Arctique a subit de profondes modifications. A l'aide d'une base de données regroupant plus de 18000 observations collectées depuis 1997, nous nous sommes intéressés à la variabilité interannuelle de la partie supérieure de l'Océan Arctique. Les eaux Pacifiques estivales se sont réchauffées depuis la fin des années 1990. En particulier, un flux particulièrement chaud entré en Arctique fin 2004 a pu être documenté tout au long de sa propagation dans le bassin Canadien. Ces analyses suggèrent une possible influence de ces eaux de sub-surface sur l'évolution de la glace de mer dans cette région de l'Arctique. En profondeur, les observations confirment la propagation de plusieurs bouffées d'eaux chaudes d'origine Atlantique, en particulier une anomalie chaude de l'ordre de 0. 8°C détectée pour la première fois en 2004 à l'Ouest du Svalbard. Cependant, nous n'avons pas identifié de tendance au réchauffement graduel de cette eau. Le processus de double diffusion semble être un phénomène assez répandu dans l'ensemble du bassin profond Arctique. Les flux de chaleur verticaux transmis aux interfaces entre deux couches de mélange ont augmenté en raison de l'apparition de super-steps caractérisées par de fortes augmentations en température à l'interface. La halocline est restée relativement stable au cours de la dernière décennie. Sa stratification s'est intensifiée en 2007-2008 dans le bassin Canadien en raison d'une augmentation du contenu en eau douce liée au forçage atmosphérique. Les eaux chaudes Atlantiques sont donc restées isolées de la surface et n'ont pas contribué aux bouleversements observés en surface pendant cette période.