Auteur / Autrice : | Emile Thalabard |
Direction : | Daniel Andler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 10/12/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Rationalités contemporaines (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Baptiste Rauzy |
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Dokic, Pascal Ludwig, Lionel Naccache, Gianfranco Soldati |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail propose une revue ciblée, philosophique et psychologique, des études de l’attention sélective au cours de la seconde moitié du XXé siècle. Il prend pour cible principale la thèse du débordement phénoménal proposée par Block: selon cette thèse, le contenu phénoménalement conscient est plus riche que le contenu effectivement disponible pour la formation de croyances et d’intentions d’action, et l’attention n’entre pas dans les ingrédients de base de la conscience.L’attention module l’accès conscient, le fait que certains contenus fassent l’objet de croyances ou soient remarqués. En me basant sur le phénomène de la cécité inattentionnelle, et en critiquant la conception du contenu mobilisée par Block, j’attaque la thèse du débordement phénoménal et argumente en faveur d’une conception dépendantiste de la conscience phénoménale, dans laquelle l’attention est le facteur qui conditionne la promotion de certains contenus vers la conscience, de manière à procurer une expérience phénoménale. Par ailleurs, j’examine un effet phénoménal remarquable associé à l’attention: celui de la saillance attentionnelle. Je défends une compréhension représentationnaliste de cet effet, en faisant de l’attention focale un modulateur de la résolution des représentations mentales conscientes. Ce travail s’inscrit dans une perspective naturaliste, et choisit de prendre au sérieux les contributions récentes des sciences cognitives à l’étude de la conscience:selon l’approche que je défends, la conscience est empiriquement manipulable - j’avance qu’elle ne l’est pas indépendamment de l’attention.