Thèse soutenue

Les enfants d'Apollon. Les ensembles d'instruments à vent en France 1700 à 1914 : Pratiques sociales, insertions politiques et création musicale

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Patrick Peronnet
Direction : Danièle Pistone
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musicologie
Date : Soutenance le 05/12/2012
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Observatoire musical français (Paris ; 1989-2014)
Jury : Président / Présidente : Didier Francfort
Examinateurs / Examinatrices : Danièle Pistone, Philippe Gumplowicz, Roger Boutry, Jean-Paul Holstein

Résumé

FR  |  
EN

Dans l’histoire de la musique occidentale, de nombreuses formes orchestrales se sont imposées de l’orchestre symphonique aux ensembles de musique de chambre. L’intérêt pour ces formes s’est rarement porté sur les ensembles d’instruments à vent particulièrement adaptés à la musique de plein air. Le choix de la longue durée historique laisse entendre tous les possibles d’une histoire politique, culturelle et sociale de 1700 à 1914. Les conditions dans lesquelles sont nés et se sont développés ces ensembles en France, permet d’en voir leur usage, leur répertoire, leur sociabilité et leur impact sur la vie musicale.L’histoire de l’ensemble à vent est complexe. Musique ostentatoire ou militaire il est pendant longtemps l’objet sonore du pouvoir. L’étude des conditions de la création musicale spécifique pour ces ensembles fait apparaître des usages musicaux particuliers et permet d’établir un premier recensement d’oeuvres originales et de compositeurs, tout en montrant les relations entre création musicale savante et usage utilitaire ou populaire.La pratique instrumentale évolue avec les innovations de la facture tout comme l’art de l’orchestration. Le statut des musiciens évolue du professionnalisme à l’amateurisme orphéonique. La modélisation de la musique d’harmonie ou de fanfare et son instrumentalisation par le pouvoir lui confère une fonction représentative officielle. Le modèle « français » se répand sur tous les continents. Parallèlement, d’un usage ostentatoire et privé, l’ensemble à vent devient musique du peuple et sa pratique se diffuse sur l’ensemble du territoire national imposant un mode original de transmission musicale en marge des enseignements officiels et en quête de reconnaissance.Entre unité et diversité cette étude invite à redécouvrir la part patrimoniale des ensembles d’instruments à vent dans les champs historiques, sociologiques et musicologiques, à l’heure où, pour de multiples raisons, ces ensembles sont menacés.