Thèse soutenue

De la "finestra" à l'"image-fente" . Éthique et esthétique du cadre à partir du "Décalogue" de Krzysztof Kieslowski
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Auteur / Autrice : Olivier Beuvelet
Direction : Murielle Gagnebin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Esthétique et Études Cinématographiques
Date : Soutenance le 20/10/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Écritures de la modernité (littérature et sciences humaines) (Paris)
Jury : Président / Présidente : Bruno-Nassim Aboudrar
Examinateurs / Examinatrices : Murielle Gagnebin, Bruno-Nassim Aboudrar, André Gunthert, Laurie Laufer, Suzanne Liandrat-Guigues

Mots clés

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Résumé

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Qu’est-ce qu’un cadre ? Qu’est-ce que voir ? Qu’est-ce que donner à voir ? Partant d’une séquence du Décalogue 8 et après avoir rappelé l’importance du modèle de la finestra albertienne comme origine de l’image, en peinture, photographie et cinéma, la thèse observe son traitement par Kieślowski dans Le Décalogue. Il s’agit d’abord de mettre en relation le projet du polyptyque avec le décalogue mosaïque, d’y suivre le sort du second commandement, comme commandement-fantôme, pour voir en quoi il s’en constitue comme le commandement-racine. L’amateur est considéré et étudié comme mise en jeu de ce commandement, sa Vie d’artiste est considérée à l’aune de sa quête cinématographique du réel dans l’image et de son cheminement éthique. La thèse observe ensuite en quoi le cadre peut être considéré comme une figure de la Lettre. Apparaît alors une dialectique de la finestra et de la fessura, où se lit l’expression visuelle du conflit de la pulsion scopique et de sa contention éthique. Est ensuite menée une approche phénoménologique de l’image-fente dans Le Décalogue,partant du motif de la fente pour observer l’image-fente comme dispositif visuel et comme figure métadiscursive.Elle devient ensuite concept heuristique dont est éclairée la structure d’ouverture, sa fonctionnalité de passage puis la part du rapport à l’origine et enfin sa dimension d’objet primaire.Le concept heuristique d’image-fente aura peut-être permis de mettre en évidence le désir inconscient de fusion avec l’origine que la finestra albertienne porte en elle sous la forme de la fessura qui la hante et la déforme.