Thèse soutenue

Agricultures familiales et variabilité climatique sur le versant est du Mont Kenya
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Auteur / Autrice : Caroline Mugambi
Direction : Françoise DosbaChristian Leclerc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Evolution, Ecologie, Ressources Génétiques, Paléontologie
Date : Soutenance le 17/12/2012
Etablissement(s) : Montpellier, SupAgro
Ecole(s) doctorale(s) : Systèmes Intégrés en Biologie, Agronomie, Géosciences, Hydrosciences, Environnement (Montpellier ; École Doctorale ; 2009-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Amélioration Génétique et Adaptation des Plantes méditerranéennes et tropicales
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Françoise Dosba, Jacques Maillet, Christian Pichot
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Camberlin, Richard Jones

Résumé

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Pour plusieurs sociétés de part le monde, la sécurité alimentaire repose encore aujourd'hui sur une agriculture familiale. L'objectif de cette thèse est de décrire et d'analyser comment les agriculteurs font face à la variabilité climatique. Le versant est du Mont Kenya est caractérisé par une forte variabilité climatique, sociale et culturelle. Les systèmes agricoles intègrent une diversité d'espèces et de variétés. Sans irrigation, ils dépendent exclusivement de la pluviométrie. Une double approche comparative a été utilisée pour isoler les facteurs sociaux et environnementaux dans notre analyse, en comparant trois altitudes (750 m, 950 m et 1100 m) et deux sociétés (Mwimbi et Tharaka). La diversité au niveau inter et intra spécifique est structurée en fonction de l'altitude et des communautés. Le savoir traditionnel des agriculteurs concernant les climats passés s'avère précis lorsqu'on le compare aux données pluviométriques. Avec l'adoption du maïs au détriment du sorgho et du mil, l'évolution des systèmes de cultures a induit un risque plus élevé aujourd'hui qu'auparavant de perdre des variétés lors des sécheresses. Cependant, l'effet négatif de la variabilité climatique n'est pas homogène; les agriculteurs, par leur savoir et leurs pratiques, atténuent l'effet de la variabilité climatique sur les plantes cultivées. Les dates de semis sont variables pour garantir l'humidité adéquate pour la germination des graines en début de saison des pluies. L'adaptabilité génétique des semences diffèrent fort probablement selon les communautés, certaines évoluant depuis plusieurs années en zones très arides (Tharaka à 750 m) alors que d'autres sont plus familières avec des climats plus cléments (Mwimbi à 1100 m). Les agriculteurs font donc face à la variabilité climatique avec des ressources génétiques qu'ils gèrent et reproduisent historiquement. L'interaction des facteurs sociaux, écologiques, historiques et génétiques devraient davantage être considérée dans les programmes d'amélioration variétale pour faire face à la variabilité climatique.