Thèse soutenue

La restructuration comportementale postsocialiste et la bipolarité des trajectoires vinicoles roumaines

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Auteur / Autrice : Valérie Ciolos-Villemin
Direction : Étienne Montaigne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 06/01/2012
Etablissement(s) : Montpellier, SupAgro
Ecole(s) doctorale(s) : Économie et Gestion de Montpellier (École Doctorale ; 2009-2014)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Marchés, organisations, institutions et stratégies d'acteurs - UMR MOISA (Montpellier)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Étienne Montaigne, Gina Fintineru, Alain Pouliquen
Rapporteurs / Rapporteuses : Erik Mathijs, Wladimir Andreff

Résumé

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La chute du mur de Berlin, fin 1989, marque l'ouverture au capitalisme et à l'économie de marché pour de nombreux pays d'Europe centrale et orientale. A l'enthousiasme succède la remise en cause de l'approche néoclassique des réformes. Le bilan de la privatisation est beaucoup moins satisfaisant que prévu ; les entreprises privatisées à l'Est ne se comportent pas comme des entreprises privées.Notre thèse s'intéresse aux comportements des acteurs économiques et plus particulièrement aux modalités et aux déterminants du changement comportemental, en vue de leur adaptation à une économie dite de marché, avec pour cas d'étude, les unités vinicoles roumaines.Nous proposons un modèle de la restructuration comportementale postsocialiste, qui intègre : (1) l'approche en termes de "restructuration comportementale", qui permet de dépasser la variable "propriété privée" comme seul déterminant des transformations microéconomiques ; (2) la théorie évolutionniste qui appréhende les comportements selon une approche dynamique ; (3) la grille "structures-comportements-performances" qui propose une classification des déterminants comportementaux et de leur interrelations et (4) les facteurs hérités du passé.Le modèle qualitatif résultant met en évidence une grande variété de trajectoires coexistantes, y compris celles des minifundia orientées vers l'autoconsommation, souvent négligées par les études sectorielles bien qu'occupant 70 % des surfaces viticoles. Notre modèle offre une explication de l'expansion post-1990 des hybrides, comme conséquence du développement de la trajectoire des minifundistes. Sa coexistence avec la trajectoire "minifundia Vitis vinifera" est déterminée par les facteurs hérités du passé. Conformément à la littérature, les modalités de gouvernance et le capital sont confirmés comme des déterminants discriminants de la nature des trajectoires des unités commerciales, avec un accent sur l'origine du capital.Outre l'intérêt du modèle pour une lecture des changements comportementaux en économie postsocialiste, mais aussi plus généralement en contexte de transformation systémique, notre travail invite à la prise en compte des logiques d'autoconsommation, aux côtés des logiques commerciales, lors de l'élaboration et de la mise en œuvre des politiques sectorielles.