Thèse soutenue

Archéo-atmosphères terrestres : la mémoire des verres archéologiques, propriétés physico-chimiques, vésicules, gaz majeurs et gaz rares

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Auteur / Autrice : Aurore de Bigault de Granrut
Direction : Eric Humler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la terre, Géochimie
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'ingénieur, Géosciences, Architecture (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Nantes. Faculté des sciences et des techniques

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La composition chimique des atmosphères anciennes est la plupart du temps étudiée et contrainte par les enregistrements des calottes polaires. Dans cette étude, nous proposons une méthode alternative, basée sur l’analyse des gaz atmosphériques piégés dans les bulles de verres archéologiques de l’Ouest de l’Europe, datés entre le Ier siècle et aujourd’hui. En effet, des bulles sont créées lors de la fabrication des verres anciens, soit par dégazage de la pâte de verre dans le four, soit par capture de l’air ambiant, lors de la mise en forme des objets. Notre approche géochimique, met en évidence, dans un premier temps, une évolution des paramètres physico-chimiques des verres au cours du temps, pouvant être liée à une évolution des technologies verrières. Dans un second temps, l’étude de la VSD montre des distributions de tailles de bulles, bimodales pour les verres plats et unimodales dans les autres cas. Les compositions en gaz majeurs des vésicules montrent une dichotomie compositionnelle entre ces deux populations de bulles : l’une étant de type dégazage (100%CO2), l’autre étant de nature atmosphérique polluée. L’excès de CO2, dans ce dernier cas, peut être expliqué, soit par des mélanges entre des gaz polluants et atmosphériques, soit par des réactions intrabulles avec des suies capturées (observées au MEB). Afin de s’affranchir de ces réactions et d’identifier des gaz atmosphériques, on propose alors une approche isotopique des gaz rares, espèces inertes chimiquement et présentes dans l’atmosphère. Leurs rapports isotopiques mettent en évidence un enregistrement probable d’une atmosphère ancienne dans les verres.