Thèse soutenue

Temps et mémoire dans l’oeuvre de CHU T’ien-hsin, une quête de la subjectivité insulaire dans le roman taïwanais après 1987

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Auteur / Autrice : Fang-hwey Secher
Direction : Gregory B. Lee
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études chinoises
Date : Soutenance le 28/09/2012
Etablissement(s) : Lyon 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Claire Dodane
Rapporteurs / Rapporteuses : Siyan Jin, Shu-Ling Stéphanie Tsai

Résumé

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La thèse s’intéresse au rapport entre temps et mémoire dans la littérature taïwanaise au lendemain de la levée de la loi martiale en 1987. Elle examine plus particulièrement la façon par laquelle la littérature reconfigure son époque comme un espace-temps spécifique. Le roman, genre peu codifié et donc caméléon, et qui s'enracine dans ce souci de mémoire et d'histoire, a fortement marqué la première décennie d'après 1987. L'œuvre de la romancière Chu T'ien-hsin, qui a pour thème central la mémoire, apparaît comme particulièrement représentative du foisonnement de la création romanesque d’après 1987 à Taïwan. C'est à partir de cette œuvre que l'on s'interroge d'une part sur ce vers quoi le désir, voire l'obsession, de raconter le passé pointe et d'autre part comment cette littérature, à son tour, réinvente sa propre mémoire. Dans une tentative d'éclairer la question de la mémoire et de l'identité qui hante une société en voie de mutation, ce travail s'articule autour des nombreux aspects de la mémoire, du temps et des formes qui y sont relatives. Grâce à cette articulation, l'analyse présente les formes de politisation, mais également de dépolitisation et d'a-politisation, qui émergent sur la scène littéraire contemporaine à Taïwan. L'analyse rend également compte de la manière dont ces formes sont en grande partie associées aux tourments et mutations de l'histoire. En cherchant à concilier l'analyse des conditions sociales de la production littéraire et l’étude des formes élémentaires de l'écriture, ce travail se fonde sur une double approche linguistique et culturelle de la traduction. Dans ce cadre, il est dès lors possible d'envisager une stratégie de la frontière qui permet de basculer entre deux cultures différentes dans le souci de proposer une lumière sur la littérature taïwanaise dans le contexte intellectuel français.