Thèse soutenue

Trans-musicalité « taike » : Distinction d’une nouvelle « taiwanité » au sein d'un underground local (1990-2010)

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Auteur / Autrice : Damien Ligot
Direction : Gregory B. Lee
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes de l'Asie et ses diasporas
Date : Soutenance le 16/01/2012
Etablissement(s) : Lyon 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Shu-Ling Stéphanie Tsai
Examinateurs / Examinatrices : Florent Villard
Rapporteurs / Rapporteuses : Andreas Steen

Résumé

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Dans les années 1990 et 2000, la scène musicale underground taiwanaise a vu naître successivement le Taik – ou Rock Taike 台客搖滾 taike yaogun – puis le Taiwan Traditional Rap, ou 台灣味唸歌 Taiwan wei niange. Ces courants « trans-musicaux » se rejoignent sur de nombreux points tels que la revendication de « traditions » populaires locales, accompagnée cependant d'une forte complaisance au métissage culturel, et par-dessus tout d'un besoin de se définir – de s'identifier – en dehors des clichés aliénants du bon-goût, dictés de manière hégémonique par la culture « dominante » centrée depuis la fin des années 1940 sur le modèle de la République de Chine. Appuyée par un travail de terrain réalisé entre 2005 et 2010 selon les principes de l'observation participante, et pensée à la lumière des cultural studies et d'ouvrages d'auteurs tels que Dick Hebdige et Stuart Hall, cette thèse propose une approche « sensible » d'une sous-culture particulière, tempérée d'autre part par une critique des théories développées par Pierre Bourdieu dans La Distinction, Critique sociale du jugement. Elle tente ainsi – au travers du prisme trans-musical – de définir la place occupée par la sous-culture locale « Taike » dans l'histoire globale d'autres sous-cultures comparables, et s'impose alors en contexte tel un trait d'union entre Taiwan et le reste du monde.