Thèse soutenue

Phénoménologie de la situation médiative
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Auteur / Autrice : Thierry Bonfanti
Direction : Patrick BoumardFabio Folgheraiter
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 02/04/2012
Etablissement(s) : Brest en cotutelle avec Università cattolica del Sacro Cuore (Milan, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche bretonne et celtique (Brest, Finistère)
Jury : Président / Présidente : Michèle Guillaume-Hofnung
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Boumard, Fabio Folgheraiter, Michèle Guillaume-Hofnung, Marco Dallari, Constantin Xypas, Ali Aït Abdelmalek, Michel Lobrot
Rapporteurs / Rapporteuses : Marco Dallari, Constantin Xypas

Résumé

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M’interrogeant sur l’inflation du mot « médiation », j’ai passé en revue quelques unes des pratiques les plus courantes invoquant un terme dont j’ai pu en constater, dans certains cas, l’usage abusif. À partir de là, j’ai tenté de tracer les contours d’un concept en mal de définition. J’ai ainsi dégagé deux caractéristiques intrinsèques de la médiation, à savoir la triangularité et la non-directivité ainsi que ses deux prérequis que sont le libre consentement des participants et la légitimation du médiateur. Par ailleurs, j’ai constaté que la médiation ne s’appliquait pas qu’aux situations conflictuelles et que son enjeu n’était pas exclusivement affectif. Il peut être également matériel, donnant alors lieu à une médiation de type « négociatif ». En croisant ces deux variables, j’ai proposé une typologie des pratiques de médiation. Dans une seconde partie de ma thèse, je me suis livré à une analyse phénoménologique de la médiation, me servant de l’enregistrement de jeux de rôles. Cette analyse m’a conduit à élargir mon champ de vision, d’une «médiation» comprise comme « action du médiateur » à une réalité plus complexe que j’ai appelée « situation médiative » où le médiateur agit autant sur les participants qu’il est agi par eux. Cette situation, loin de se réduire à une pratique instituée, constitue un véritable phénomène social, fréquent dans la vie courante. La confiance que les participants accordent au médiateur, le rôle qu’ils lui font jouer en tant que « base de sécurité » comme alternative au face à face et sa fonction d’étayage de la communication constituent des conditions essentielles de la situation médiative avant même les techniques de médiation.