Thèse soutenue

Les mécanismes neurocognitifs de l’inscription corporelle dans les jugements de latéralité

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Auteur / Autrice : François Tariel
Direction : Michel-Ange Amorim
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du Sport, de la Motricité et du Mouvement Humain
Date : Soutenance le 15/12/2011
Etablissement(s) : Paris 11
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Paris ; 2002-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Complexité, innovation, activités motrices et sportives (Orsay, Essonne ; 2010-....) - Complexité, Innovation, Activités Motrices et Sportives
Jury : Président / Présidente : Aymeric Guillot
Examinateurs / Examinatrices : Michel-Ange Amorim, Aymeric Guillot, Corrado Corradi-Dell’Acqua, Olivier Gapenne, Patrice Senot
Rapporteurs / Rapporteuses : Corrado Corradi-Dell’Acqua, Olivier Gapenne

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse a pour thème l'étude les mécanismes neurocognitifs impliqués dans la détermination de la latéralité intrinsèque d'objets. Dans une première étude, nous avons montré qu'une projection de son propre schéma corporel sur un objet est nécessaire pour en différencier la gauche de la droite. Cette inscription corporelle fut observée aussi bien pour des stimuli humains que non humains, suggérant que la présence d'axes intrinsèques à l'objet est suffisante pour y permettre la projection du corps. Une seconde étude nous a permis de mieux comprendre les mécanismes neuronaux de l'inscription corporelle, en utilisant une tâche de comparaison de formes identiques ou miroir différemment orientées. Les stimuli étaient soit des corps humains, soit des assemblages de cubes. La magnetoencephalographie (MEG) révéla une implication du lobe pariétal supérieur gauche dans l'incarnation et la transformation spatiale des deux stimuli. Par ailleurs, une contribution de l'aire motrice supplémentaire fut observée dans le cas des cubes. Ainsi, nous proposons de considérer le lobe pariétal supérieur comme le substrat neural d'un émulateur utilisant le schéma corporel afin d'encoder la latéralité d'un objet et de prédire les conséquences visuelles d'une transformation spatiale. La contribution additionnelle de l'aire motrice supplémentaire a probablement facilité la transformation de formes non familières, par l'envoi d'une commande motrice à l'émulateur visant à accroître la cohérence de l'objet tourné mentalement. Ces interprétations supportent l'idée d'une cognition incarnée dans les actions corporelles.