La question du réalisme dans le cinéma hollywoodien, 1917-1927
| Auteur / Autrice : | Fabrice Lyczba |
| Direction : | Francis Bordat |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Etudes cinématographiques |
| Date : | Soutenance le 07/11/2011 |
| Etablissement(s) : | Paris 10 |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
| Jury : | Président / Présidente : Anne-Marie Paquet-Deyris |
| Examinateurs / Examinatrices : Francis Bordat, Anne-Marie Paquet-Deyris, Gilles Menegaldo, Christian Viviani, Melvyn Stokes | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Menegaldo, Christian Viviani |
Mots clés
Résumé
Dans les années vingt, au moment de l’institutionnalisation du cinéma classique hollywoodien, discours critiques et pratiques publicitaires maintiennent actif un plaisir spectatoriel lié à la présence sensationnelle de réel dans le film. La notion de « réalisme » que ces discours utilisent est un concept fragmenté qui vise d’une part à asseoir la légitimité du cinéma sur le sérieux des arts réalistes, et d’autre part à mettre l’accent sur les liens que le film entretient avec la réalité, dans son tournage, sa fabrication en studio, ou les techniques de l’illusion réaliste. Ces discours révèlent donc tout ce qu’il y a de réel dans le travail de la fiction des films. Il y a donc derrière ces discours un projet réaliste de construction d’un regard spectatoriel anti-illusionniste et actif qui est invité à analyser le film comme une illusion artificielle. Ces discours sont étendus dans le quotidien des spectateurs par des pratiques publicitaires qui visent à créer un espace de réception ludique où réel et romanesque s’interpénètrent dans le ballyhoo aux accents forains, les décorations des entrées de salles de cinéma, et les prologues joués sur scène avant (ou pendant) le film. Ce regard réaliste que ces discours et pratiques développent nous permet d’analyser la réception des films muets hollywoodiens comme un moment ludique et participatif. En visant au réveil des sens et à l’acuité du regard chez le spectateur, ces discours et pratiques permettent de poser la question d’un réalisme hollywoodien dont l’objectif serait un jeu actif, conscient et critique avec l’illusion cinématographique.