Thèse soutenue

Les modèles mathématiques dans l’art du XXe siècle

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Eva Migirdicyan
Direction : Thierry Dufrêne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art contemporain
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

FR  |  
EN

Les découvertes de la physique développées au début du XXe siècle ont inspire de nombreux artistes, ainsi qu’en témoignent les écrits de Theo van Doesbourg, Jean Hélion, Georges Vantongerloo, Salvador Dali, etc. Parmi les objets de convergence entre art et science, les modèles mathématiques sont des formes créées par les mathématiciens au XIXe siècle pour représenter en trois dimensions des fonctions algébriques complexes. Séduits par la beauté et le pouvoir expressif de ces modèles, les Surréalistes les présentent en 1936 dans leurs expositions à Paris, Londres et New York ; Man Ray les photographie et les peint ; Max Ernst les intègre a ses collages. Introduits dans le monde de l’art, ces modèles perdent leur contenu mathématique pour acquérir une signification nouvelle. L’astronomie est à l’honneur dans les sculptures abstraites en fil de fer d’Alexander Calder exposées en 1931 à la Galerie Percier, ainsi que dans les constructions et les peintures de Vantongerloo. Max Bill construit le « Ruban sans fin » avec l’anneau de Möbius. Cette thèse met particulièrement l’accent sur les surfaces réglées telles que les surfaces développables, le paraboloïde hyperbolique, etc. Que les Constructivistes Antoine Pevsner et Naum Gabo choisissent comme éléments constitutifs de leurs sculptures. Grace à leur courbure, ces formes concilient le géométrique et l’organique. Il ressort de notre analyse que ces surfaces courbes engendrées par des droites sont le moyen privilégié pour inscrire le mouvement, le temps, la quatrième dimension dans la construction. Pevsner et Gabo utilisent les surfaces réglées comme moyens plastiques pour construire un espace-temps courbe à quatre dimensions.