Thèse soutenue

Approche lacanienne de la psychose chez la femme à partir de la dissymétrie des sexes : Compensation, suppléance et sinthome

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Auteur / Autrice : Constance Gard
Direction : Markos Zafiropoulos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychanalyse et psychopathologie
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La manière dont les psychoses touchent l'un et l'autre sexe se reflète dans une disparité d'expression clinique et pose ; plus particulièrement le problème de la reconnaissance de la psychose chez la femme. La différence des sexes détermine certains dispositifs de soin, de prise en charge sociale ou pharmacologique. De Freud à Lacan, ce travail met en évidence que cette dissymétrie tient à la dépendance du sujet au signifiant, lui-même indissociable de son articulation à la culture. Pour l'homme et la femme, l’accès à la symbolisation du sexe n'engage pas la même dialectique, et cette différence a des incidences remarquables tant sur les destins du lien préœdipiens à la mère qu'au niveau de la castration. En effet, le délire chez la femme est davantage abordé depuis une logique de transfert où se pose la problématique du statut de l'objet, et moins du point de vue de la métaphore délirante. Plus confrontée au réel, différentes modalités de compensations, de déclenchements psychotiques et de stabilisations sont distinguées chez la femme. Une certaine articulation de la jouissance, du corps réel et du corps imaginaire donne son caractère passionnel à la compensation imaginaire. Disjoindre Nom-du-Père et phallus nous a ainsi amené à l distinguer un usage imaginaire du père d'un nouage au père comme nom. Enfin, une clinique du sinthome rend compte d'un rapport au savoir et à l’incomplétude de l'Autre différencié selon la position du sexe. Chez la femme, rengagement du corps dans le sinthome prévaut. Les effets de frayages produits par la mise en place de relais entre corps et sinthome agencent une mise en fonction de F objet a dans une jouissance pas-toute à l’Autre