Thèse de doctorat en Sciences de l'Information et de la Communication
Sous la direction de Bruno Ollivier.
Soutenue le 13-12-2011
à Paris 4 , dans le cadre de École doctorale Concepts et langages (Paris) , en partenariat avec Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication (Paris ; 1992-....) (équipe de recherche) et de École des hautes études en sciences de l'information et de la communication (Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine) .
Le président du jury était Tristan Mattelart.
Le jury était composé de Bruno Ollivier, Fausto Colombo, Yves Jeanneret, Philippe Marion.
Cette recherche interroge les conceptions de l’Identité qui sont en jeu dans les écrits d’écran du Web contemporain. On étudie les représentations de soi et du groupe telles qu’elles sont actualisées par les dispositifs techno-sémiotiques de sites comme Myspace, Facebook et Youtube. L’inscription de la notion d’Identité dans le temps long met à distance les valeurs de « nouveauté » habituellement attribuées à ces dispositifs pour structurer trois grands axes analytiques. En premier lieu, un point de vue logocentrique examine la reconnaissance d’acceptions logiques, personnelles et collectives de l’Identité à l’écran. Ensuite, un regard médiacentrique explore l’héritage historique des industries culturelles et médiatiques entre les formes textuelles du Web et les identifications qu’elles favorisent. Enfin, un regard technocentrique déconstruit des discours qui réduisent l’Identité à une conception « numérique » perméable à des stratégies économiques. Face aux fabriques de « profils » personnels sur le Web, ces trois temps décrivent un régime de production culturelle qui décline les identités entre des positions d’auteur, de pair et de client
From culture industry to the factories of self? Identity issues of cultural production on the contemporary Web
This research questions the issues surrounding Identity as screen writings reshape different conceptions on the contemporary Web. Self and group representations are studied within the techno-semiotic apparatus of websites such as Myspace, Facebook and Youtube. In order to demythologize the “innovative” values that are usually ascribed to Web devices, a long historical viewpoint is chosen to structure three main chapters. Firstly, a logocentric approach examines how logical, personal and collective Identity conceptions can be recognized on screen. Then, a mediacentric scope focuses on the historical heritage of media and culture industries as it inspires textual forms and identification practices on the Internet. Lastly, a technocentric approach deconstructs a range of discourses that label Identity as being “digital” and could be influenced by economic strategies. Across the online factories of personal “profiles”, these three studies describe a regime of cultural production that constantly switches identities between author, peer and customer positions.
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2011 par [Gustavo Gomez Mejia] à [Neuilly-sur-Seine]
De l'industrie culturelle aux fabriques de soi ? Enjeux identitaires des productions culturelles sur le Web contemporain