Le sujet infini face au miroir de l’autobiographie onirique. La narration fragmentaire dans Król-duch de Juliusz Słowacki et dans Aurélia de Gérard de Nerval
| Auteur / Autrice : | Katarzyna Harsany |
| Direction : | Jean-Louis Backès |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Littérature comparée |
| Date : | Soutenance le 31/01/2011 |
| Etablissement(s) : | Paris 4 |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
| Jury : | Président / Présidente : Danièle Chauvin |
| Examinateurs / Examinatrices : Jean-Nicolas Illouz, Barbara Sosień |
Mots clés
Résumé
Le parallèle entre Król-Duch de Juliusz Słowacki et Aurélia de Gérard de Nerval est une comparaison narratologique des deux œuvres (en dehors de l’étude d'influences réciproques, comme de l’étude de sources). Le rapprochement des deux auteurs (enrichi par l’apparition, en arrière-fond, de Novalis - toujours dans la perspective d'un parallèle) se construit autour du thème de l’écriture de la révélation onirique. Elle laisse apparaître une rupture fondamentale entre le contenu de la révélation – une existence continue du moi - et la forme discontinue et inachevée sous laquelle elle s’exprime. L’autobiographie onirique qui raconte l’expérience indicible d’une « seconde vie » infinie, entrevue en rêve, apparaît ainsi comme un seuil narratif qui s’interpose entre le fragment et la totalité. Dans les trois parties de l’étude comparée, consacrées respectivement aux modèles de composition, aux modalités de l’inachèvement et aux profils narratifs des deux textes, est posée la question de la limite entre les images mentales d’une extrême subjectivité et leur avatar textuel. Le rapport entre l’invisible et sa représentation y apparaît au travers du rapport entre le rêve du moi infini et le récit de ce rêve, qui se construit comme une perpétuelle réincarnation du « je » en tant que sujet.