Thèse soutenue

L’avènement de la métaphysique kantienne. Recherche sur l’interprétation ontologique de Kant

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Alexandra Prunea
Direction : Jean-Luc Marion
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 05/02/2011
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Bernard Mabille
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Marion, Michel Fichant, Norbert Hinske, François Marty

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse étudie en premier lieu une étape décisive dans la réception de la philosophie kantienne, nommée l’interprétation ontologique de Kant. Développée à partir de 1924, cette interprétation affirme, contre la lecture dominante jusqu’alors, l’existence et la pertinence d’une métaphysique kantienne et son inscription parmi les ontologies classiques. Les premiers représentants du courant, H. Heimsoeth, M. Wundt ou M. Campo, ainsi que, plus tard, G. Martin et L. Honnefelder, exercent une influence considérable sur les études kantiennes et amorcent un changement de perspective perçu à l’époque comme un « avènement » et une « renaissance » de la métaphysique. Notre travail analyse également les prémisses de cette lecture et les situe dans le travail philologique et exégétique d’envergure consacré à la fin du XIXe siècle aux manuscrits kantiens (réflexions et leçons). L’aspect métaphysique du criticisme est alors mis en lumière. D’autres éléments s’y ajoutent par la suite, dont notamment l’œuvre de F. Paulsen et l’interprétation du transcendantal kantien à partir de la doctrine des transcendantaux. La deuxième partie de cette recherche est consacrée à la lecture heideggerienne de Kant, qui, bien que n’appartenant pas au courant métaphysique, voit dans la Critique de la raison pure une fondation de la métaphysique et une ontologie de l’être-connu. La troisième partie étudie, à la lumière des acquis récents de la recherche, quelques aspects de la relation complexe entre Kant et son prédécesseur Ch. Wolff. Y est analysée l’influence que ce dernier a pu exercer sur la formation du jeune Kant et sur la philosophie critique et, avant tout, sur sa conception de l’ontologie.