Implications culturelles des pratiques d’évaluation dans les cours de langue étrangère : Le cas de l’Iran, de la France et des États-Unis
Auteur / Autrice : | Soodeh Eghtesad |
Direction : | Jean-Paul Narcy-Combes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Didactique des langues et des cultures |
Date : | Soutenance le 15/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langage et langues (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe d'accueil Didactique des langues, des textes et des cultures (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Florence Mourlhon-Dallies |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Narcy-Combes, Florence Mourlhon-Dallies, Marie-Christine Deyrich, Gail Bricker-Taillefer, Azadeh Kian, Marie-Thérèse Feder-Maurer |
Résumé
En vue de l’importance de l’évaluation dans l’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères, notre projet vise à comparer et analyser les pratiques d’évaluation utilisées dans les cours de langue étrangère au sein de trois pays : l’Iran, la France et les États-Unis. L’objectif de cette recherche n’est pas de mettre en valeur un système éducatif à proprement parlé, mais de comprendre si les pratiques évaluatives de ces contextes sont universelles ou culturellement spécifiques. In fine, il convient de comprendre quelle est la dynamique qui met en jeu leurs spécificités, c'est-à-dire les réalités sociales, politiques ou économiques qui les forment. Pour la réalisation de cette étude, nous avons mené des entretiens compréhensifs semi-directifs auprès de 48 enseignants de langues (français, anglais et persan) dans les trois pays. À travers ces entretiens nous avons extrait les représentations de ces enseignants autour de quatre concepts clés de pratiques d’évaluation, c'est-à-dire les objectifs d’apprentissage des langues, les pratiques et les instruments évaluatifs, l’examen, et la perception des enseignants des langues (étrangères). L’analyse qualitative de ces entretiens nous a montré que les pratiques d’évaluation utilisées dans les différents contextes académiques et universitaires dans ces trois pays, sont plutôt universelles ; fait principalement dû aux règles et exigences particulières du contexte institutionnel d’évaluation que les enseignants doivent respecter et satisfaire, ainsi qu’au niveau élémentaire des étudiants, qui nécessite l’intégration des activités évaluatives des niveaux inférieurs de la Taxonomie de Bloom. En même temps, nous avons également constaté des différences significatives qui relèvent des particularités culturelles telles que les traditions d’enseignement et d’évaluation, les rôles de l’enseignant, de l’apprenant et de l’institution, ainsi que des contextes d’emploi de la langue, situations qui dépendent, à leur tour, des contextes et des enjeux politiques, économiques, sociaux et géographiques de chacun des trois pays étudiés.