Thèse soutenue

Les Lunete confessorum alias Bursa Marie du R. P. Gilbert Nicolas de l'Ordre des frères mineurs de l'Observance, alias Gabriel Maria
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Elizabeth Donzel
Direction : Marie-Madeleine Fragonard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation française
Date : Soutenance le 16/12/2011
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Formes et idées de la Renaissance aux Lumières (2005-... ; Paris)
Jury : Président / Présidente : Bénédicte Boudou
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Madeleine Fragonard, Bénédicte Boudou, Laurent Sentis, Christiane Veyrard-Cosme, Jean-Marie Le Gall

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Les Lunete confessorum alias Bursa Marie, sont un ouvrage écrit en latin par le Révérend Père Gilbert Nicolas, franciscain de l'Observance, qui vécut dans la seconde partie du XVème siècle et au début du XVIème siècle. L'auteur est connu surtout comme co-fondateur d'un ordre religieux, l'Ordre de la Vierge Marie ou Ordre des Annonciades, qu'il fonda avec Jeanne de France, fille de Louis XI. L'ouvrage, à ce jour, n'est connu qu'en un seul exemplaire, un manuscrit qui se trouve à la Bibliothèque du Patrimoine de Toulouse. Comme l'indique le titre, le livre est destiné à aider les confesseurs dans leur tâche. L'auteur considère que les confesseurs de son temps sont dépourvus de la connaissance et peut-être aussi de la sagesse nécessaires à cette fonction qu'est la confession. L'ouvrage accompagne donc le confesseur à travers les étapes de la confession: l'écoute du pénitent, l'interrogation de celui-ci, la qualification des fautes (quand y-a-t-il ou non un péché mortel), la pénitence et l'absolution. Gilbert Nicolas est donc amené à traiter de toutes sortes de cas pratiques touchant la vie quotidienne des laïcs (par exemple, opérations commerciales, fonctionnement d'une association, héritage, mariage) et celle des religieux (par exemple, vœux monastiques, récitation des heures, réception de bénéfices, rôle des évêques). L'auteur a choisi aussi de traiter de la question en profondeur: le péché mortel résulte avant tout du mépris conscient et volontaire des commandements de Dieu, il faut donc expliquer à fond ces commandements et les obligations qui en résultent. Pour ces explications et conseils, Gilbert Nicolas emprunte nombre d'extraits à d'autres auteurs, écrivains de sommes et de textes pénitentiels, de théologiens et de juristes de droit canon ou civil, qui vont principalement du XIIème siècle jusqu'à l'époque où vit. Le texte laisse transparaître, à l'occasion de certaines questions, les tensions religieuses qui parcourent cette fin du Moyen-âge, à propos des sacrements, de l'autorité du pape et de la vie monastique. Le présent ouvrage est une édition et une traduction. Il a pour ambition de fournir un texte disponibles pour d'autres études, qu'elles soient de théologie morale, d'histoire, de linguistique, voire d'économie ou de sociologie.