Thèse soutenue

L’agriculture face aux défis de élargissement européen [Pologne, Roumanie, Turquie]

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Kadri Tastan
Direction : Claude Albagli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 17/02/2011
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe de recherche Intégration dans l'espace européen (Paris)
Jury : Président / Présidente : Élisabeth du Réau
Examinateurs / Examinatrices : Claude Albagli, Élisabeth du Réau, Ion Cucui, Leon Olszewski

Résumé

FR  |  
EN

Les cas polonais, roumain et turc constituent d’excellents exemples de l’évolution de l’agriculture paysanne dans un contexte d’intégration au marché européen et mondial. Tout l’enjeu de l’intégration de la Pologne et de la Roumanie, aujourd’hui effective, et d’une hypothétique adhésion de la Turquie, est de pouvoir intégrer une paysannerie numériquement forte et peu performante [caractérisée par des rendements agricoles relativement faibles], à une agriculture européenne très productive. Ces pays,par les volumes de leur production, par l’étendue de leurs terres cultivées, et par l’importance de leur main-d’œuvre, sont les puissances agricoles les plus importantes des trois vagues successives de l’élargissement de l’Union européenne. Les trois pays compte le plus de paysans parmi les pays membres et candidats à l’UE. Ces élargissements de l’UE à ces pays concernent un problème social de transition. Les campagnes polonaises, roumaines et turques se trouvent donc devant le défi d’une modernisation de leur agriculture et de leurs structures sociales. Pour les trois pays, les possibilités de suivre le modèle européen de modernisation ! agricole, et plus particulièrement le modèle français, restent limitées et son application est porteuse de problèmes multiples. Des voies alternatives permettant la survie des petites et moyennes exploitations familiales dans ces pays sont indispensables face aux dangers de l’agriculture productiviste en termes d’exclusion sociale et de « paupérisation »rurale et urbaine. Il faudra inventer des voies de sorties pour les agriculteurs des trois pays, en particulier pour ceux qui sont les plus vulnérables face à ce processus de modernisation