Effets combinés de la qualité des résidus de culture et de disponibilité en azote minéral sur la stabilisation de la structure du sol par les microorganismes
Auteur / Autrice : | Cédric Le Guillou |
Direction : | Philippe Leterme |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l’environnement |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Rennes, Agrocampus Ouest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La stabilité de la structure du sol est une propriété physique à l’interface de fonctions agronomiques et environnementales du sol. L’incorporation des résidus de culture améliore cette propriété du sol mais il reste à déterminer comment certains facteurs modulent leur effet. L’objectif de cette thèse était (i) de déterminer l’effet de l’azote minéral du sol en interaction avec la nature de résidus de culture apportés sur la stabilité structurale du sol et (ii) en explicitant le rôle des communautés microbiennes. Nous avons étudié, en conditions contrôlées, l’effet de différents niveaux d’azote minéral sur la stabilisation de la structure du sol au cours de la décomposition de résidus de culture à C/N élevé. Nous avons mis en évidence 2 phases : (i) une phase rapide (7 jours) d’augmentation de la stabilité de la structure du sol positivement contrôlée par la décomposabilité initiale du résidu puis (ii) une seconde phase (7 à 56 jours) où la stabilité de la structure du sol était négativement contrôlée par l’azote minéral. Le rôle des communautés microbiennes dans cette évolution de la stabilité structurale du sol a été étudié. Nous avons mis en évidence le rôle dominant (i) de la biomasse microbienne totale lors de la première phase puis (ii) de la production ou consommation d’agents liants (polysaccharides microbiens) par des populations bactériennes et fongiques lors de la deuxième phase. En conditions in situ, nous avons confirmé l’effet important de l’apport de résidus de culture à C/N élevé sur la stabilité structurale du sol en conditions hivernales et de faible niveau d’azote minéral. Cet effet des résidus à C/N élevé était équivalent à celui d’un résidu à C/N faible. Les conditions climatiques hivernales n’ont pas modifié la hiérarchie ni la dynamique de la stabilité structurale du sol comparées à celles observées au laboratoire, mais atténué l’ampleur de cet effet