Thèse soutenue

Identification de nouveaux biomarqueurs pronostiques dans le myélome multiple et évaluation du rôle biologique

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Auteur / Autrice : Alboukadel Kassambara
Direction : Bernard Klein
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 24/11/2011
Etablissement(s) : Montpellier 1
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche en biothérapie (Montpellier)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Bernard Klein, Philippe Pasero
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Olive, Mary Callanan

Mots clés

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Résumé

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Le myélome multiple (MM) est une néoplasie B caractérisée par l'accumulation d'un clone plasmocytaire dans la moelle osseuse. Cette pathologie demeure incurable d'où la nécessité d'identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. L'utilisation des puces à ADN a permis d'identifier, de nombreux gènes dont l'expression par les cellules de MM est associée à un mauvais ou bon pronostic. La plupart des gènes pronostics identifiés dans le MM codent pour des protéines impliquées dans les processus de réplication, de réparation et de recombinaison de l'ADN. Nous avons voulu aller plus loin dans l'identification et la fonction biologique de ces gènes pronostics. D'une part, nous avons recherché les gènes présentant des pics d'expression très élevés ‘gènes spikés' chez une fraction des patients. Ces gènes sont généralement associés à des évènements oncogéniques. D'autre part, nous avons identifié des gènes pronostics non associés à la machinerie du cycle cellulaire et qui sont fortement exprimés dans des cellules souches pluripotentes ou adultes. L'identification de ces gènes nous a permis de construire un score pronostic très puissant, éliminant les scores pronostics publiés à présent. Un autre aspect majeur est l'élucidation des mécanismes biologiques impliquant ces gènes et qui sont responsables de la résistance aux traitements et/ou de la courte durée de survie des patients, afin de pouvoir les reverser. Nous avons donc évalué le rôle biologique de DEPDC1A un gène fortement exprimée dans les cellules de MM en association avec un mauvais pronostic. Le knockdown conditionnel de DEPDC1A par l'utilisation d'un shRNA, inhibe la croissance des lignées de myélome avec une accumulation des cellules en phase G2/M du cycle cellulaire. Cette accumulation est associée à la phosphosphorylation et à la stabilisation de P53, et à l'accumulation de P21/WAF1. Le knockdown de DEPDC1A résulte également en l'expression de marqueurs de cellules plasmocytaires matures dans les lignées de MM : CD31, CD38, CD138, IL6R, CXCR4, CD9, VLA6. DEPDC1A contrôle donc le cycle cellulaire des plasmocytes tumoraux en interférant avec la voie P53 et bloque leur différenciation. Ces travaux montrent que DEPDC1A pourrait jouer un rôle essentiel dans la croissance des cellules de myélome et pourrait être une cible moléculaire prometteuse pour de nouvelles drogues ou de peptides-vaccins dans le MM.