La Francophonie au Sénégal, de la colonisation à la mondialisation : un enjeu identitaire
| Auteur / Autrice : | Alioune Dramé |
| Direction : | Michel Guillou, Babacar Gueye |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Sciences politiques |
| Date : | Soutenance le 29/09/2011 |
| Etablissement(s) : | Lyon 3 en cotutelle avec Université Cheikh Anta Diop (Dakar, Sénégal ; 1957-....) |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit (Lyon) |
| Jury : | Président / Présidente : Joël Jallais |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Albert Lourde |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le Sénégal est un carrefour humain et géographique où cohabitent et interfèrent trois grandes civilisations : une négro-africaine, une arabo-musulmane et une occidentale. La part francophone de son identité est née de l’héritage culturel laissé par sa rencontre avec la France. Si cette affinité culturelle explique en partie la présence du pays dans la communauté francophone, son attachement à la Francophonie est lié aussi à la figure emblématique de Léopold Sédar Senghor et à sa représentativité diplomatique et symbolique au sein des institutions francophones. Paradoxalement, la francophonie ne suscite pas l’enthousiasme au sein de la jeunesse sénégalaise, perçue souvent comme assez ringarde ou peu utile dans la mondialisation actuelle. Le pourcentage de Sénégalais parlant français peine à dépasser les 20%. Sans perdre son importance, la francophonie semble y perdre son ampleur, confrontée à la wolofisation et à l’arabisation progressive de la société. Mais, ce sont effectivement les défis de la mondialisation qui continuent à donner toute sa place à la francophonie au Sénégal. Organisée comme union géoculturelle, la Francophonie actuelle, avec ses valeurs de diversité, de dialogue, de solidarité, constitue un pôle dans la mondialisation. Le pays en a besoin pour préserver son identité dans la mondialisation libérale qui a tendance à tout uniformiser et dans une Afrique où les géants sont anglophones et où les États francophones sont affaiblis par les conflits et la mal gouvernance. Il faudra donc beaucoup de volontarisme de la part de l’État sénégalais pour la promouvoir et de la part de l’OIF, qui pourrait se servir du Sénégal comme tête de pont de la Francophonie en Afrique, ce continent qui en est le cœur vivant.