Art et révolution : une perspective sur les avant-gardes et la question de la modernité en Chine au vingtième siècle (1976-2003)
Auteur / Autrice : | Estelle Bories |
Direction : | Laurence Bertrand-Dorléac |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse porte sur l’institutionnalisation du concept d’art contemporain chinois. Notre problématique repose sur la jonction entre la question de la modernité, les manifestations d’un particularisme culturel et le maintien d’un positionnement contestataire. Souvent envisagé comme l’expression d’un art mondialisé, l’art contemporain chinois masque un processus évolutif complexe. La revendication d’un décalage, voire d’une rupture, entre l’évolution de l’art en occident et en Chine a été à l’origine de nombreux débats. Les critiques portant sur les mouvements artistiques ''avant-gardistes'' affiliés aux courants de désidéologisation après la mort du président Mao en 1976 (Xingxing, bawu yundong) sont marquées par une scission entre les partisans d’un activisme artistique et les défenseurs d’une approche formelle tenant mieux compte des évolutions de l’art occidental. Un art perçu comme le reflet des mutations que connaît le pays dans les années 1990 -via le retour au réalisme (Réalisme cynique, Gaudy art) ou à la spécificité de l’expérience révolutionnaire (Pop politique)- va accentuer les controverses sur la place à accorder à la critique sociale dans la création contemporaine. La focalisation sur les données environnementales (beijing) sur laquelle s’appuie certains critiques (Li Xianting, Gao Minglu) a été pourtant condamnée par des artistes et des critiques d’art partis vivre à l’étranger (Fei Dawei, Huang Yongping…).