Thèse soutenue

La construction du sens lors de la lecture en français : une démarche du questionnement. Le cas des lycéens algériens

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Auteur / Autrice : Djamal Rehaili
Direction : Christine Barré-de Miniac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Didactique et linguistique
Date : Soutenance le 22/04/2011
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Latifa Kadi-Ksouri
Examinateurs / Examinatrices : Francis Grossmann
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Cécile Guernier, Anne Leclaire-Halté

Résumé

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Cette recherche s'appuie sur deux considérations majeures : l'importance du français, particulièrement de l'écrit pour les lycéens algériens, et la situation d'échec à l'épreuve du français du baccalauréat. Parce que beaucoup d'élèves sont censés lire en français à l'université, il est indispensable de les préparer, dès les cycles antérieurs, à posséder des compétences en compréhension de l'écrit.Cette thèse explore en particulier les capacités d'un groupe de lycéens à lire finement des textes variés de langue française, dans le dessein de construire du sens de manière autonome et ce par le biais de la stratégie du questionnement. L'hypothèse axiale est que ces élèves échouent en lecture car on ne leur a pas appris à questionner des textes. Cette hypothèse centrale génère deux sous-hypothèses. D'abord, afin que les élèves atteignent cette zone de développement rarement sollicitée à savoir le questionnement autonome, l'étayage explicitatif de cette stratégie par l'enseignant s'avère incontournable. C'est de l'inter-questionnement que les élèves apprennent l'intra-questionnement. Ce changement de représentation dans l'acte de lire induit une réflexivité qui, à son tour, développe l'activité métacognitive. D'où le fait que cette recherche est arrimée à un ancrage théorique résolument socioconstructiviste.Sur le plan méthodologique, cette recherche s'inscrit dans une perspective de didactique expérimentale. Deux groupes, l'un expérimental et l'autre contrôle, ont participé à une expérimentation de classe. Les élèves des deux groupes ont été invités à questionner les mêmes textes de manière interprétative, sur les implicites et sur les informations essentielles. Deux épreuves, l'une extraite de PISA 2000 et l'autre construite par nous appelée « questionnement synthétique » ont constitué un pré-test et un post-test pour vérifier le niveau des deux classes en compréhension de l'écrit (surtout en compréhension fine) et ce en amont et en aval de l'expérimentation. Celle-ci a été réalisée suite à une enquête extensive préalable portant sur les représentations de la lecture-compréhension et constituant une toile de fond relative au contexte de l'enseignement-apprentissage de celle-ci dans les lycées algériens. Ont participé à cette enquête 44 enseignants et 305 élèves appartenant à une wilaya (un département) d'Algérie.Les résultats obtenus à l'enquête et à l'expérimentation didactique montrent que l'enseignement-apprentissage du questionnement pour permettre une compréhension fine des textes est possible. Ces conclusions méritent d'être confortées par d'autres recherches sur d'autres populations et d'autres types de textes que ceux utilisés dans cette recherche. Une entreprise vivement souhaitable car elle permet de doter les élèves d'une stratégie efficace et d'en faire des lecteurs autonomes et responsables.