Thèse soutenue

Les espaces urbains et péri-urbains à usage agricole dans les villes d' Afrique sub-saharienne (Yaoundé et Accra) : une approche de l'intermédiarité en géographie

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Auteur / Autrice : Sarah Dauvergne
Direction : Lydia Coudroy de LilleJacques Imbernon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 08/12/2011
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Centre de Recherche : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (France)
Laboratoire : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....) - Territoires, Environnement, Télédétection et Information Spatiale (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Claire Delfosse
Examinateurs / Examinatrices : Lydia Coudroy de Lille, Jacques Imbernon, Claire Delfosse, Athanase Bopda, Christophe Soulard
Rapporteurs / Rapporteuses : Athanase Bopda

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En Afrique, les métropoles fleurissent sur le continent, avec leur florilège d’espérance et de défis. Le rural est en crise et les taux de croissance urbaine explosent, posant l’inévitable problème de l’alimentation des urbains. L’agriculture urbaine et périurbaine est très présente car elle répond à nombre d’enjeux des villes africaines : elle pourvoit des revenus à despopulations formées aux pratiques agricoles, notamment les migrants; elle fournit des produits alimentaires périssables adaptées aux urbains, en autre des légumes et de la viande ; et elle permet l’aménagement de zones inconstructibles ou périurbaines alors que l’intervention publique est insuffisante dans ce domaine. L’agriculture urbaine et périurbaine des villes du Sud est multifonctionnelle. Cependant elle est peu reconnue par les institutions et rarement incluse dans les plans de développement urbains, ce qui grève son avenir et sa durabilité. La particularité de cette agriculture est d’être en concurrence avec les activités urbaines pour les ressources, notamment pour le foncier. Dans deux villes, Yaoundé et Accra, l’activité agricole trouve sa place dans des espaces spécifiques, des bas-fonds, des open space, des terrains inconstructibles, des jardins et des cours, des parcelles qui attendent d’être construites, des villages périurbains menacés, etc. Elle se déploie sur des espaces intermédiaires, entre le rural et l’urbain, entre le droit coutumier et le droit légal, entre la tradition et la modernité. En fonction de l’âge, du genre et de la position dans la hiérarchie coutumière etfamiliale, les droits sont différents, que ce soit pour cultiver, pour prêter ou louer ou pour vendre, sans oublier les procédures légales qui octroient un titre foncier. Les stratégies de production dépendent grandement de l’accès au foncier et contrairement à ce qui se passe généralement en milieu rural, ce ne sont pas forcément ceux qui ont le plus de sécuritéfoncière qui sont le plus innovants.