Thèse soutenue

Impact d'une invalidation de LXRα sur la physiologie prostatique : un dialogue avec la signalisation androgénique

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Auteur / Autrice : Emilie Viennois
Direction : Jean-Marc LobaccaroLaurent Morel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et Génétique Moléculaires
Date : Soutenance le 06/12/2011
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Génétique, Reproduction et Développement (Clermont-Ferrand) - (GRED) Laboratoire de Génétique, Reproduction et Développement - Génétique- reproduction et développement / GReD
Jury : Président / Présidente : Laurent Guy
Examinateurs / Examinatrices : Frank Claessens, Marc Poirot, Silvère Baron, Jocelyn Ceraline, Hervé Guillou
Rapporteurs / Rapporteuses : Frank Claessens, Marc Poirot

Mots clés

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Résumé

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L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est une pathologie qui affecte 50% des hommes dès l’âge de 60 ans et qui conduit à des troubles de la miction. L’HBP se caractérise par une hypertrophie exclusive ou composite de plusieurs compartiments tissulaires de la prostate que sont l’épithélium, le stroma et les fibres musculaires qui définissent respectivement les composantes glandulaire, fibreuse et musculaire de cette pathologie. Il a récemment été montré que les souris dépourvues en récepteurs nucléaires LXR (Liver‐X‐receptor) α (souris lxrα‐/‐) développent une hypertrophie de la prostate dont les signes histologiques évoquent une HBP de type fibreuse. Par ailleurs, un des traitements de l’HBP, vise à éteindre la signalisation androgénique en inhibant la conversion de la testostérone en son métabolite actif, la dihydrotestostérone (DHT). Le phénotype d’hypertrophie de la prostate pourrait donc également s’expliquer par une altération de la signalisation androgénique dans les souris lxrα‐/‐. Dans ce contexte, notre projet de recherche a été centré sur l’étude du rôle des LXR dans l’apparition de l’HBP dans sa composante glandulaire et l’analyse des relations moléculaires associant les signalisations dépendantes de LXRα et du récepteur des androgènes (AR) au sein de la prostate. Le phénotype d’HBP observé dans les souris lxrα‐/‐ résulte d’altérations importantes de l’homéostasie de l’épithélium qui miment la composante glandulaire : 1) une activité sécrétoire accrue ; 2) une altération des processus de sécrétion associée à une altération de l’expression des gènes codant des protéines du transport vésiculaire ; 3) une réponse altérée de certains gènes androgéno‐dépendants associée à une hypersensibilité aux androgènes ; 4) des modifications du réseau paracrine reliant le stroma et l’épithélium. Au final, ces travaux définissent LXRα comme un acteur clé de l’homéostasie prostatique et ouvrent des pistes intéressantes pour la compréhension de l’étiologie de l’HBP chez l’homme. Ces résultats montrent qu’il est possible de moduler la réponse androgénique de la prostate en ciblant LXRα. Ainsi, à plus long terme, l’activation pharmacologique de LXRα constitue une piste potentielle dans le traitement de l’HBP.