Impact d'une exposition chronique aux ondes radiofréquences type antenne relais sur l'homéostasie énergétique : modèle de rat juvénile
Auteur / Autrice : | Amandine Pelletier |
Direction : | Jean-Pierre Libert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et santé. Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Actuellement, les effets des ondes électromagnétiques sur la santé restent controversés. Des perturbations du sommeil ont été évoquées mais la plupart des études n’ont pas contrôlé la contrainte thermique dont l’impact sur le sommeil est bien connu. L’objectif de ce travail a été d’étudier l’influence d’une exposition chronique aux ondes radiofréquences (RF) émises par les antennes relais de la téléphonie mobile sur des fonctions physiologiques impliquées dans le contrôle de l’homéostasie énergétique des rats juvéniles. Les fonctions étudiées concernent le sommeil, la thermorégulation, la prise alimentaire et l’activité locomotrice durant le jour. Les résultats montrent une température périphérique moindre de la queue des rats exposés à un environnement thermoneutre. L’utilisation d’un agent pharmacologique (prazosine) a permis de montrer que la diminution de la température périphérique résultait d’une augmentation du tonus vasoconstricteur ce qui réduit les pertes de chaleur dans l’environnement. Cette infériorité de la température était accompagnée d’une augmentation de la prise alimentaire et de l’activité locomotrice. Des modifications de la structure du sommeil ont également été observées lors de l’exposition RF. Sur le plan comportemental, les animaux exposés aux ondes RF modifient leur thermopreferendum en choisissant des températures d’air de confort plus chaudes. Ainsi, l’exposition chronique aux ondes RF modifie les réponses autonomes et comportementales impliquées dans le maintien de l’homéothermie. Une stratégie de conservation de l’énergie se met en place en augmentant les entrées énergétiques et en limitant les déperditions. Ce travail démontre également l’importance de la réponse comportementale dans la gestion des flux d’énergie.