Thèse soutenue

L'enseignement universitaire de la peinture en Iran : problèmes et influences

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Auteur / Autrice : Bahram Ahmadi
Direction : Yves Porter
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 23/09/2011
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'archéologie médiévale et moderne en Méditerranée (2012-.... ; Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Yves Porter, Itzhak Goldberg, Jean-Pierre Van Staëvel, Claude Jasmin
Rapporteurs / Rapporteuses : Itzhak Goldberg, Jean-Pierre Van Staëvel

Résumé

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La peinture « classique » persane a perdu ses caractéristiques en se rapprochant de la peinture occidentale; puis à l'époque Qajar, avec le changement culturel et social, une nouvelle peinture est née tandis que, simultanément, une évolution apparaissait dans son enseignement. Ainsi l'art de la peinture se divise en « art mineur » et « art majeur », dont l'enseignement suit, pour chacun d'eux, un chemin différent. La peinture « réaliste », comme manifestation de l'art majeur, s'est installée à l'école de Ṣanīʿ-al-Molk puis à l'école Dār al-Fonūn pour arriver enfin à l'école de Kamāl-al-Molk qui est devenue la Faculté des Beaux-Arts en 1940. Dans ce contexte les étudiants apprenaient le « style » de Kamal-al-Molk et celui de certains mouvements occidentaux, mais d'une manière incomplète. A la même période, la miniature, c'est- à- dire « l'art mineur », était encouragée afin de représenter la splendeur ancienne. Dans ce processus l’«Administration Culture et Art » a été attentive à la « miniature » en tant que peinture « traditionnelle », ce qui lui a permis d'être enseignée à l’École Secondaire des Beaux-Arts, issue de l'Ecole des artisanats anciens. Dans les années 1330 Š./1950, cette administration a fondé la Faculté des Arts Décoratifs et les Biennales de Téhéran. Par la suite, la peinture s'est orientée avec plus d'intensité vers l'art « Moderne » occidental et en même temps vers l'art et les effets visuels traditionnels d'Iran. A cette époque où s'opérait aussi la modification du système de l’enseignement de la Faculté des Beaux-Arts, les peintres d'Iran étaient divisés en deux groupes: les partisans des styles occidentaux et les néo-traditionalistes. Ces derniers, pour obtenir l’identité, utilisaient les éléments traditionnels tout en suivant les « méthodes » de l'art moderne. En face, les partisans des styles occidentaux avaient commencé par des œuvres figuratives de style expressionniste et étaient arrivés à l'art abstrait. Ils s'étaient libérés eux-mêmes de la contrainte des traditions et des signes de l'identité iranienne. Parallèlement, les miniaturistes en tant que peintres « traditionnels », pour continuer à exister, utilisaient exclusivement les paramètres de l'art réaliste. En revanche, les diplômés de l'Université, artistes « modernes », utilisaient les éléments de l'art de la miniature quand ils voulaient exprimer l'identité.