La peur de mourir de l’enfant perturbateur : l’instabilité infantile psychogène et transitoire
Auteur / Autrice : | Jérôme Galien |
Direction : | Marie-José Del Volgo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 19/09/2011 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Cognition, Langage et Éducation (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de psychologie clinique, de psychopathologie et de psychanalyse (Aix-En-Provence ; 2002-...) |
Equipe de recherche : Université d'Aix-Marseille. Pôle psychologie et sciences de l'éducation | |
Jury : | Président / Présidente : Michèle Benhaïm |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-José Del Volgo, Michèle Benhaïm, Colette Rigaud, François Poinso, Bernard Golse, Rajaa Stitou | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Colette Rigaud, François Poinso |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’« enfant perturbateur » dérange et déçoit un espoir de réussite par de mauvaises notes, ou perturbe ses parents, sa famille, ses enseignants par son agitation. Dans un tel contexte, l’adulte, qui l’accompagne dans un lieu de soin, évoque à son propos une « hyperactivité », un « trouble de la concentration », ou un « trouble du comportement ». En quelques décennies, ces motifs de consultation sont devenus majoritaires au Centre Médico-Psychopédagogique de Montpellier. Sans remettre en cause les apports de la neurobiologie, nous constatons que l’« instabilité infantile psychogène transitoire » est devenue une épidémie. A partir de notre expérience clinique, de la métapsychologie freudienne, des études de sociologie, et de celles des sciences politiques, nous soutenons la thèse suivante : l’ « enfant perturbateur » souffre d’un « complexe de déprivation » (Winnicott) qu’il traduit en termes de « peur de mourir », et si la turbulence s’exprime, c’est en tant qu’elle attire l’attention d’un adulte potentiellement secourable et que les systèmes sociaux contemporains la rendent facilement repérable. L’approche psychanalytique individuelle de l’ « enfant perturbateur » est pertinente mais peut parfois rester en suspens pendant de longues périodes, cédant le pas à l’attitude de « management » décrite par Winnicott. Ceci rend possible un mouvement de régression permettant à l’enfant de renouer avec la continuité du sentiment d’exister. Dans le transfert, l’analyste occupe alors la place de « médium malléable » (Milner, Roussillon) soumis à l’omnipotence de son patient.