E pluribus unum : la relation chez Aristote
Auteur / Autrice : | Gérard Chabert |
Direction : | Alonso Tordesillas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 12/02/2011 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Cognition, Langage et Éducation (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'histoire de la philosophie (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Alonso Tordesillas, Lambros Couloubaritsis, Jean-François Mattéi |
Mots clés
Résumé
E Pluribus Unum. La relation chez AristoteAristote déconstruit l’unité originaire des réalités à l’aide d’intelligibles en relation de plusieurs façons (relation indivisible, proportion, direction d’unification, assemblage de parties proportionnées entre elles, coïncidence). En donnant du volume à la pensée Aristote ouvre la voie de la connaissance de la complexité. Il ne faut pas hiérarchiser, voire opposer, la matière et l’esprit, l’ordre et le changement, l’unité et la pluralité, le déterminé et l’imprévisible, mais les mettre en relation. La relation, ce qui est partagé par plusieurs, est au cœur des « catégories » aussi bien que de l’unité « tout en un » des principes essentiels de l’étant. La relation seule n’explique pas l’être, mais l’être rend compte du fait que le mode de structuration des relations (séparabilité et indivisibilité) est un de ses principes premiers.Dans une première partie nous montrons qu’Aristote utilise toutes les topologies relationnelles, dont la relation de plusieurs à plusieurs propre aux réseaux.Dans la deuxième partie nous montrons comment sa notion d’être s’étudie à l’aide de la relation. L’être est une relation entre ses conditions d’existence impartageables (essentiel) et sa réalisation par des séparables (accidents). Aristote constate et analyse les principes (dimensions) de cette complexité, et il identifie que, pour penser les relations indivisibles (causes), l’homme possède un esprit immortel (le « noûs »).