Thèse soutenue

La conversion politique des élites communistes roumaines après 1989
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Auteur / Autrice : Raluca Grosescu
Direction : Jean-Charles SzurekVintilă Mihăilescu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance le 02/06/2010
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Universitatea Babeș-Bolyai (Cluj-Napoca, Roumanie)
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Michel Dobry
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Charles Szurek, Vintilă Mihăilescu, Michel Dobry, Jean-Michel De Waele, Antoine Roger
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Michel De Waele, Antoine Roger

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse retrace le processus de transformation des anciennes élites communistes roumaines et leurs trajectoires politiques entre 1989 et 2000. Dans cette perspective, elle identifie les mécanismes de conversion mis en œuvre, les modalités d’intégration dans le nouveau jeu politique, la construction de nouvelles identités politiques et le positionnement de ces élites par rapport aux thématiques qui ont structuré la vie politique après 1989, notamment le rapport à l’ancien régime et la réforme économique. Cette thèse est structurée en quatre parties. La première a pour but de saisir la spécificité du communisme roumain et de ses élites, tout comme de mener un questionnement sur le concept de nomenklatura, afin d’apporter des clarifications sur la nature du système de pouvoir en régime communiste. La deuxième partie examine les bouleversements de décembre 1989, accordant une attention particulière aux effets qu’ils génèrent sur la mobilité des élites politiques. Nous nous interrogeons sur la nature de la dissolution du régime communiste roumain, sur le degré de rupture et de continuité par rapport à ce régime. La troisième partie de la recherche examine le degré de reproduction de la nomenklatura dans les institutions politiques nationales entre 1990 et 2000 : les parlements, les gouvernements et les administrations présidentielles. Elle saisit également le regroupement politique des anciennes élites dans différentes formations partisanes et elle propose des typologies des partis issus de la nomenklatura suite à l’analyse de leur positionnement par rapport à la réforme économique et à la question de la gestion du passé. La quatrième partie dresse un tableau de la justice de transition dans la Roumanie postcommuniste, avec un accent particulier sur le rôle que les anciennes élites jouent dans l’adoption ou dans le rejet de différentes mesures de gestion du passé.